Les insuffisants rénaux en détresse

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De nombreux insuffisants rénaux de la wilaya de Bgayet ont tenu à tirer la sonnette d’alarme, par médias interposés, sur les conditions de leur prise en charge en hémodialyse.

Leur inquiétude, nous signalent-ils, est en rapport avec les abords vasculaires, nécessitant la pose préalable d’une fistule artérioveineuse (FAV). «Nous souhaitons attirer l’attention des pouvoirs publics, notamment les responsables de la santé sur cet acte opératoire, car cela devient un véritable calvaire, autant pour les patients, contraints de se déplacer à Alger, que pour les médecins», fulmine un malade de Sidi Aïch, dont la pathologie a atteint le stade terminal. «Les chirurgiens qualifiés pour réaliser une bonne fistule, ajoute-t-il, sont rares, voire introuvables au niveau de notre wilaya, ce qui est très pénalisant et surtout préjudiciable pour la santé des dialysés». Abondant dans le même sens, un praticien officiant dans un centre d’hémodialyse dira : «Le malade, qui traine une insuffisance rénale chronique en phase terminale, est confronté à deux moments très stressants : l’un est la création de la première fistule et l’autre, les complications, qui sont principalement les sténoses, les infections, l’ischémie, les anévrismes et l’hyper débit». Un dialysé du centre d’Akbou ne préconise pas moins qu’un programme de surveillance des abords vasculaires chez le malade insuffisant rénal, pris en charge en dialyse, ainsi qu’un protocole des soins infirmiers, car estime-t-il, «une prise en charge digne de ce nom passe obligatoirement par la prise en charge sérieuse de l’abord vasculaire». «Faute de fistule, des malades sont dialysés provisoirement via un cathéter jugulaire ou fémoral», relève un médecin du centre d’hémodialyse d’Akbou, tout en déplorant qu’un hôpital comme le CHU de Bgayet ne dispose pas encore de chirurgiens vasculaires.

N. Maouche

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