Pactes diaboliques bientôt sur les étals

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Pactes diaboliques, première aventure romanesque du jeune Chakib Hella, qui sera prochainement sur les étals des librairies, peut faire mouche.

En effet, cette saga de 11 nouvelles sont, toutes, aussi succulentes et déroutantes les unes que les autres. Et pour cause : dans ce tripe décapant et fluide comme un torrent turbulent, les mots, tout de poésie vêtus, semblent couler de source. Une source sans bruits inutiles. Sans verser dans les méandres d’une littérature trop «littéraire», ni abuser du côté très châtié de la langue de Molière, l’auteur laisse libre cours à sa verve littéraire et à son imagination débridée. Le lecteur, convié à une folie créative et récréative, se surprend à vibrer et à respirer chacune des syllabes, en se laissant griser par des histoires hallucinantes, d’une grande fraîcheur contagieuse. Pactes Diaboliques, est à notre sens, un roman défiant les normes d’une écriture imposée. Il se place aux antipodes des imitateurs de styles. Les personnages défilent sans jamais se ressembler. Entre le Chevillard et le «Sculpteur» de morts, il y a tout un monde. Entre Koukou et Khokha, le désespoir prend deux sens différents. A chacun ses rêves et à chacun son regard. Certaines histoires peuvent être qualifiées, tout bonnement, de contes fantastiques, alors que d’autres ne sont que des aventures de gens ordinaires. Et tout, le talent de l’auteur se situe justement dans sa façon de rendre naturel un fait irréel ou de se passer de tout artifice pour rapporter un fait douloureux. Dans les deux cas, le message arrive à bon port, percute le cerveau et se niche dans l’arrière-plan de la mémoire. Tout au long du recueil, on retrouve des portraits vivants et réalistes (le conducteur d’engins, le chevillard, l’aliéné…). Pour ainsi dire, des gens qu’on croise au quotidien, chacun dans sa bulle et chacun avec ses spécificités.

N. Maouche

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