La question de la dégradation de l’environnement, notamment par la pollution, a fait couler beaucoup d’encre, cette dernière décennie, et chacun a tenté d’aborder le sujet à sa guise afin de tirer la sonnette d’alarme sur la situation préoccupante qui prévaut actuellement dans la wilaya de Béjaïa. C’est dans ce contexte que la dynamique équipe de l’association Etoile culturelle d’Akbou, organise, au niveau de l’auditorium de Targa Ouzemour, en étroite collaboration avec l’université Abderahmane Mira et le ministère de la Jeunesse et des Sports, et dans le cadre du programme concerté pluri acteurs Joussour, un colloque de deux jours, les 5et 6 du mois en cours, sous le thème « la vallée de la Soummam, patrimoine, menaces et opportunités ». Un colloque qui vient à point nommé ouvrir les débats et mettre sous les projecteurs une actualité amère, dans la mesure où l’idée est d’«éplucher» la réalité d’une région à la merci d’un désastre écologique, au moment où les opportunités de développement local, semble être le dernier des soucis de ceux qui sont censés la débattre.
Pour se rendre compte de l’ampleur de la situation, il suffit d’observer les paysages à la périphérie de cette vallée et de constater l’amoncellement des déchets domestiques et industriels et le déversement des eaux usées à la mer, via les cours d’eau et les rivières, au niveau du pont de Skala jouxtant la firme Cevital qui enclenche, d’ailleurs, une autre problématique en matière d’atteinte à l’environnement. Qui d’entre-nous pourrait nier l’importance des rivières et des mers, et les richesses qu’elles offrent à l’humanité ?
Ce colloque, voulu comme étant un préambule à la mise en chantier, tant attendue, du projet «Eco -Soummam », constitue une tribune idéale pour des échanges d’idées et un recueil de propositions adéquates, à travers un débat animé et dirigé par Merabet Djoudi (Recteur de l’université A. Mira), Mouloud Salhi (Président de l’Etoile culturelle d’Aakbou), John Thiberville (Président de A. Globules – France) et Driss Adjouti (Coordinateur du programme concerté – Maroc).
Rabah Zerrouk