Le réservoir d’une capacité de 200m3 alimentant le tiers du chef-lieu communal affiche une détérioration à un stade avancé à cause de son ancienneté.
Réalisé dans les années 1960, son état s’est sensiblement aggravé vers la fin de l’hiver passé avec la base de l’ouvrage en partie dénudée, suite à un glissement de terrain sur sa partie inférieure. Toutefois, ce menaçant ouvrage situé en surélévation mais proche d’un important quartier populeux d’environ 7 000 âmes, dénommé Assaragg, vient de bénéficier d’une opération de réfection et de consolidation, dont l’entreprise retenue vient de lancer les travaux. Bien entendu durant tout le temps que durera cette opération, il serait pratiquement impossible d’utiliser l’ouvrage avant la fin des travaux, qui peuvent s’étaler sur plusieurs semaines sinon des mois.
Pour ne pas pénaliser la population d’autant plus que l’opération intervient avec les débuts de la saison chaude, l’Algérienne des Eaux (ADE), qui gère le réseau d’AEP de cette commune, a innové en procédant au raccordement direct du réseau de distribution du quartier à partir de celui du transport, par la pose d’un répartiteur en dehors du château d’eau. Une opération menée au pas de charge par les équipes de l’ADE, qui ont travaillé d’arrache pied durant toute la journée du samedi 26 mai et une bonne partie de la nuit en réussissant la prouesse de ne priver les foyers d’eau que durant quelques heures. Juste le temps de procéder au branchement du nouvel équipement après sa pose. Reste à espérer que l’entreprise chargée de la réfection et de la consolidation du réservoir en fera de même avec cet énorme ouvrage et qu’enfin les résidents de la cité qu’il surplombe puissent dormir sans la peur au ventre. Car ces derniers s’attendaient à chaque instant à recevoir sur la tête une déferlante de 200 m3 d’eau. Une masse liquide qui aurait provoqué à coup sûr des dégâts. A noter sur un autre volet qu’une bonne partie du réseau de distribution de l’AEP de Chorfa, ancien et vétuste, enregistre de fréquentes avaries, cela en plus de la conduite réalisée en amiante de ciment, une matière cancérogène selon des spécialistes dans le domaine.
Oulaid Soualah

