«Les pouvoirs publics doivent faciliter l’accès aux opérateurs privés pour contribuer au développement touristique dans notre wilaya mais ceux-ci ne doivent pas être gênés par les multiples coupures de route qui ont tendance, ces derniers temps, à devenir une culture propre à la région ». Cette remarque est du wali de Bejaia, lors de son intervention, mercredi, à la journée d’étude sur la promotion des activités touristiques organisée par la chambre du commerce et de l’industrie « Soummam Bejaia » à l’hôtel des Hammadites de Tichy. Pour étayer ses propos, notamment en ce qui concerne le blocage des projets par certains citoyens, Hamou Ahmed Touhami citera le cas des 17 carrières bloquées par les citoyens de la wilaya de Bejaia raréfiant du coup le gravier indispensable aux différents projets de réhabilitation des routes qui sont dans un état lamentable au niveau de toutes les communes de Bejaia, wilaya qui est très en retard par rapport aux autres régions du pays dans tous les domaines de développement, soulignera l’orateur. Pour sa part, dans son intervention, Abdelkader Hocini, président de la chambre du commerce rappellera l’absence de politique de réforme du secteur ayant engendré l’inexploitation des énormes potentialités touristiques existantes tant au niveau de la wilaya de Bejaia qu’au niveau national. Ces remarques ont donné de l’eau au moulin du directeur central du ministère qui insistera dans sa communication sur l’obligation des pouvoirs publics de s’inscrire dans une dynamique internationale de développement du tourisme. En argumentant, il parlera d’un milliard de touristes attendus pour cette année au niveau mondial pour des recettes de l’ordre d’un millier de milliards de dollars. Ces chiffres, selon l’orateur, confirment que le tourisme est une véritable industrie, créatrice de richesses. Après avoir fait un historique des différentes périodes enregistrées dans le domaine du tourisme en l’Algérie, de la période faste de 65 à 76 à celle du renouveau entamée dès 2000, Abdelkader Ghouti développera les objectifs du schéma directeur d’aménagement touristique mis en place par les pouvoirs publics, programme qui a fait l’objet d’une large concertation, élaboré sur la base d’un diagnostic objectif car, pour ce dernier, le tourisme est une chaîne articulaire, il suffit qu’un maillon ne fonctionne pas pour que l’édifice tombe comme un château de cartes. En un mot, l’objectif actuel des pouvoirs publics est de promouvoir une économie alternative et de substitution aux hydrocarbures. D’ailleurs, il mettra en avant le fait que les pouvoirs publics ont dégagé une enveloppe d’un milliard de dollars au profit des entreprises touristiques pour réhabiliter les structures hôtelières publiques. La dernière à intervenir fut l’enseignante à l’école supérieure du tourisme, Cherifa Bensaddek, qui axera sa communication autour de l’éco tourisme. Ecologiste jusqu’au bout des ongles, cette chercheuse parlera du touriste vert ou éco touriste qui est à la recherche d’une alternative au tourisme de masse. Les destinations éco touristiques sont, entre autres, les cascades, les campings construits dans le strict respect de l’environnement ou encore les thalassos, saunas et Hammams.
A. Gana
