C’est l’indignation et la consternation qui régnaient au sein de la population du village Aït Lahcene, dans la commune d’Ath Yenni, après le décès de la jeune Ghenima Ch., survenue avant-hier à Alger.
Il faut dire que la nouvelle, qui a vite fait le tour de toute la Kabylie, n’a pas laissés insensibles l’ensemble des habitants de la wilaya de Tizi-Ouzou qui s’apprêtent, d’ailleurs, à prendre d’assaut le cimetière du village, aujourd’hui, pour assister à l’enterrement de la victime et rendre un ultime hommage à celle qui a combattu la mort plus d’une semaine durant. Agée de 24 ans, Ghenima a été enlevée par des inconnus le 17 mai dernier. Elle a été retrouvée, le 25 mai à Alger, dans un état critique qui a nécessité son hospitalisation à l’hôpital Mustapha Pacha. On avait cru, alors, que le plus dur était passé mais voila que la jeune fille décède, mardi dernier, succombant à ses blessures et laissant derrière elle un mystère que les services de sécurité se doivent d’élucider. Il s’agit notamment des circonstances de son enlèvement et de sa séquestration. Des questions que seuls, peut-être, les auteurs, peuvent y répondre, même si l’on sait, selon des sources locales, que la victime avait été enlevée au niveau de la station intermédiaire de Beni Douala, en rentrant chez elle. Les mêmes sources affirment que, sur place, elle avait même appelé chez elle. Tourmentés après avoir attendu vainement son arrivée, les membres de sa famille sont allés à sa recherche, mais sans pour autant la retrouver, jusqu’à sa découverte, plus d’une semaine plus tard, à Alger. L’histoire a suscité un terrible émoi au sein de la population locale, d’autant plus que sa fin, avec le décès de la jeune fille, a été dramatique. Une mort et une tragédie qui met sur le tapis, encore une fois, la situation d’insécurité qui règne en Kabylie ou banditisme et terrorisme acculent les citoyens.
M.O.B