L’école coranique de la Zaouïa Ben Abderrahmane rouverte

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Fermée au début des années 90 pour des raisons de sécurité l’école coranique de la zaouïa Cheikh Ben Abderrahmane a été rouverte officiellement samedi dernier à l’occasion d’une cérémonie organisée par l’association religieuse créée pour prendre en charge le lieu de culte. Des délégations représentant le ministère et la direction de la wilaya des affaires religieuses ont assisté à l’événement, en plus du chef de daïra et des élus locaux. A signaler que la fondation de zaouïa portant le nom de l’un des saints les plus vénérés de la région sud de la wilaya, adepte de la confrérie Rahmania, prônant un islam modéré remonte à la fin du 19e siècle, ce qui a fait d’elle un haut lieu de vénération chargé d’histoire. Après l’indépendance, la zaouïa, située sur une colline surplombant le chef-lieu de la commune de Bounouh, a servi de lieu de rayonnement culturel et de formation dans le domaine théologique, du fait que des centaines d’imams ont été formés dans la stricte tradition et des enseignements religieux inspirés des méthodes d’apprentissage du coran et des préceptes de l’islam propre aux malekites et un peu plus tard à la confrérie Rahmania. La dégradation du climat sécuritaire durant les années 90 a mis en difficulté les gérants de la zaouïa, allant jusqu’à fermer l’école coranique. Pour reprendre cette activité il a fallu mettre un peu de moyens, à savoir la réalisation d’un dortoir et d’une cantine pour une prise en charge des demandeurs du savoir religieux au nombre de 20 en hébergement et en restauration. Un bienfaiteur de la région a nettement contribué à atteindre cet objectif en accordant une aide financière qui a finalement suffi pour mettre en œuvre les deux espaces. Un imam a aussi été installé pour assurer l’enseignement et l’apprentissage du coran, en attendant les opérations d’extension et de rénovation de la zaouïa, promises à maintes reprises par les autorités de la wilaya, d’autant plus que la commune ne peut pas faire face aux coûts des projets de réhabilitation d’un site chargé d’histoire.

M. Haddadi

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