Dans le cadre des rencontres avec les sections du FFS, le premier secrétaire de la Fédération FFS de Tizi-Ouzou, Farid Bouaziz, et le député Noureddine Berkaïne ont animé samedi, deux rencontre-débats au niveau des sections de Aïn EL Hammam et d’Aït Yahia. La première rencontre s’est déroulée, au niveau de la salle de l’ex cinéma de Aïn EL Hammam, avec les militants et sympathisants du parti. Le Fédéral de Tizi-Ouzou a rappelé le bilan de la participation aux dernières législatives où le FFS a obtenu 27 sièges. Dans ce sillage, l’orateur dira : « Notre participation est un choix tactique, qui vise à mobiliser les militants du parti, mais aussi les citoyens, à reprendre le travail politique. Le choix de participer a été validé par l’instance du Conseil national, après consultation de la base militante ». Abordant le sujet des derniers événements qui ont secoué le parti, le Fédéral indiquera que « ces gens veulent, à tout prix, détruire le parti, parce qu’ils n’ont pas obtenu ce qu’ils voulaient», et d’ajouter : « Comment expliquer qu’on soit deuxième sur la liste et qu’on boycotte la campagne électorale. C’est un acte irresponsable et dangereux à l’égard d’un grand parti comme le FFS ». De son coté le député Noureddine Berkaïne a remercié tous les militants et sympathisants, ainsi que les électeurs qui ont opté pour le FFS, tout en insistant à ce que les doléances des citoyens soient écoutées. « Nous allons ouvrir des permanences où le citoyens pourra se rapprocher du parti et exposer ses problèmes », dira le nouveau parlementaire. Le débat fut, ensuite, ouvert aux nombreux militants et citoyens qui sont revenus sur les derniers troubles qui ont secoué la maison FFS. « C’est Karim Tabbou qui empoisonne le FFS, il a tout fait pour l’affaiblir, il faut qu’il démissionne des instances du parti », dira un intervenant. Par ailleurs, vers 13h30, le premier responsable de la Fédération, accompagné du député Berkaïne, a rejoint la section d’Ait Yahia où le climat était plus tendu. Dés leur arrivée, c’est Berkaïne qui a, d’emblée, critiqué la situation catastrophique de la section locale, en disant: «Je suis triste que la campagne électorale n’ait pu avoir lieu à Aït Yahia ». Il finira son intervention par rendre un grand hommage aux martyrs de 1963. Ce fut, ensuite, à Farid Bouaziz de prendre la parole pour s’adresser au groupe de Bouzeguene : « Le FFS est plus grand que ces individus qui parlent des instances du parti. Notre devoir, aujourd’hui, est de protéger le FFS de ces saboteurs qui ne ménagent aucun effort pour le déstabiliser». Le débat a failli sortir, à plusieurs reprises, de son ordre du jour, surtout après qu’il ait été ouvert aux nombreux militants qui accusaient la section actuelle d’être derrière les échecs du parti dans son propre fief. « Comment expliquer le fait que 12 jours après le début de la campagne électorale, le siège du parti demeurait toujours fermé il n’y avait aucun affichage, aucune mobilisation, ils ont tout fait pour casser le FFS sur ses terres », dira un intervenant, avant d’ajouter que certains « avaient même appelé les citoyens de la localité à ne pas voter FFS». La tension est encore montée d’un cran, lorsqu un autre intervenant dira que « Karim Tabbou a verrouillé les portes de la section et a cassé le FFS à Aït Yahia ». A la fin de la réunion, les militants ont demandé la destitution des membres de la section dans les plus brefs délais. Par ailleurs, le Fédéral de Tizi-Ouzou a promis aux militants de revenir dans une quinzaine de jours en vue de l’installation d’une commission. Il est utile de rappeler que la réunion a duré plus deux heures et demi au siège de la section sis au chef-lieu communal.
Slimane Ben Addi