Les candidats livrés à eux-mêmes

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l Il n’y a rien à dire et surtout, rien à faire face à la culture du mépris qui est tout simplement en passe de détrôner valeurs ancestrales et savoir-vivre. Et ne croyez pas qu’il s’agit là de l’apanage du chef, des riches et puissants de ce monde. Chez nous, tout quidam investi de la moindre parcelle de pouvoir ou de responsabilité s’estime en droit de traîner l’autre dans la fange.L’aire de passage de l’examen du permis de conduire, en fait le parking du stade de l’Unité maghrébine, ne dispose d’aucune commodité, fut-elle basique : ni abris contre le soleil ou la pluie, ni toilettes, les candidats étant sommés de se retenir, ni même tableau d’affichage informant de l’ordre de passage des candidats. Vous vous doutez bien que les futurs conducteurs sont livrés à leur sort et ne connaissent donc ni l’heure de leur passage, ni même l’heure d’arrivée des examinateurs. Toute velléité de révolte ou de protestation est autorefoulée par crainte des conséquences et autres représailles : une récrimination, une réclamation et adieu au précieux sésame qui fait tant fantasmer. Et dire que tous ces gens, les candidats ne demandent pas la charité. En plus des 500 DA dont ils s’acquittent individuellement, ils fournissent un timbre à 200 DA. Autant d’argent qui rentrent dans les caisses de l’Etat. Mais il est vrai que le mépris loin de se limiter à la “gueusaille” fait tâche d’huile et touche contribuables, fonctionnaires et plus généralement tous ceux dont les noms ne sont pas précédés de la particule “Si” !

M. R.

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