Si la couverture en assainissement dans la commune de Béni Douala a atteint les 45 km, soit un taux de 97 %, il reste cependant des villages qui sont dépourvus d’un réseau d’assainissement.
C’est le cas du village de Talla Khellil de plus de deux mille âmes qui est situé à 1 km à peine du barrage de Taksebt et qui souffre de cette conjoncture chaotique du fait que toutes les eaux usées du village se déversent dans la nature près des habitations. «Nous vivons un calvaire en l’absence d’un réseau d’assainissement dans le village. Des odeurs nauséabondes se dégagent surtout en cette période de canicule. Les deux fontaines existantes sont polluées par les égouts qui coulent à ciel ouvert, et ce, en dépit de tous nos efforts pour entretenir ces sources», se plaignent les habitants. Ces derniers ajoutent que «le réseau d’assainissement s’arrête au village de Sidi Messaoud situé en aval et les égouts sont acheminés directement vers le barrage de Takhoukht via le village de Talla Khellil d’où un danger sur la santé publique». Contacté par nos soins, le P/APC indiquera que le projet de réseau d’assainissement pour les rejets finaux est pris en charge par la direction de l’hydraulique de Tizi-Ouzou et qu’il est en étude. «La mairie ne peut pas réaliser le réseau ni le bassin qui va recevoir tous les rejets finaux. Nous avons édifié des fosses septiques dans les villages mais cela s’est avéré insuffisant pour parer à cet épineux problème qui porte atteinte à la santé publique. Les eaux usées coulent à l’air libre causant des désagréments pour les villageois et surtout, elles constituent un réel danger du fait qu’elles soient acheminées directement vers le barrage de Taksebt», regrettera M. Haddef. Notre interlocuteur nous fait savoir qu’il a demandé au wali et à la direction de l’hydraulique lors du dernier conseil de wilaya d’accélérer les travaux de sa concrétisation, en vain. Le barrage continue ainsi de recevoir les milliers de quantités d’égouts.
Arezki G.