« Nous avons bloqué l’accès au centre d’enfouissement technique des ordures ménagères durant trois jours. Après des discussions avec les autorités locales, nous avons abandonné cette action car elles nous ont promis de lancer une aire de jeu. Depuis, on ne voit rien », nous a dit un jeune du quartier les « Abris » dans la localité de Draâ Sachem à quelques encablures de la ville de Draâ El Mizan. Et de poursuivre: « D’ici quelques jours, si ce projet n’est pas lancé nous irons vers une autre action ». Effectivement, dans cette bourgade, il n’y a aucune infrastructure sportive ou culturelle. Même pour organiser un tournoi de football et occuper ainsi ces écoliers, ces collégiens , ces lycéens et même ces étudiants en vacances, il faut recourir à un terrain agricole. « Nous avions déjà organisé un tournoi qui a été une réussite. Mais ces dernières années, cela n’a pas été possible car personne ne veut qu’on utilise son champ pour jouer au football », nous a expliqué un autre jeune de Draâ Sachem. En outre, les jeunes protestataires ont soulevé le problème d’un foyer pour jeunes. Pour cette autre infrastructure, on leur a dit qu’il fallait attendre. « Vous voyez. Il n’ y a rien ici pour canaliser toute cette jeunesse. Même pour surfer sur le net, il faut se déplacer jusqu’à Draâ El Mizan. Pourtant, on ne demande pas la lune pour avoir cette commodité. Nous demandons seulement l’extension du réseau téléphonique. La première habitation de Draâ Sachem se trouve à une centaine de mètres de la dernière ligne téléphonique », a précisé un autre jeune qui avoue avoir à maintes reprises posé ce problème en assemblée générale pour que les adultes se rapprochent des services concernés et leur demander d’inscrire un projet de téléphone au profit des citoyens de Draâ Sachem. Avec ces grandes chaleurs et ces longues journées d’été les jeunes de Draâ Sachem sont tentés d’aller se baigner dans les retenues et les barrages d’eau de la région au péril de leur vie en raison du manque de toutes ces infrastructures.
A. O.

