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La grève des communaux pollue la ville

La grève cyclique de trois jours à laquelle a appelé la Fédération nationale du secteur des communes (FNCS) affiliée au Snapap, semble avoir de plus en plus de conséquences et d’effets néfastes sur la vie quotidienne des citoyens.

En effet, en plus de la prise en otage des citoyens, cet arrêt de travail qui revient trois fois chaque semaine, aggrave un phénomène déjà existant, à savoir la prolifération d’ordures, à travers les quatre coins de la wilaya de Tizi-Ouzou. Il est à souligner que le chef-lieu, qui ne fait nullement exception, quant à ce phénomène, est devenu ces derniers temps une décharge à ciel ouvert. La quasi-totalité des quartiers que compte la ville de Tizi-Ouzou, pour ne pas dire l’ensemble, sont devenus d’énormes dépotoirs. Tout ce que l’on peut remarquer en sillonnant la ville, ce sont ces montagnes de déchets ménagers et de débris de constructions, entres autres, qui empestent et enlaidissent la ville des genets. Un décor des plus sordides que partagent les différents quartiers et qui ne laisse personne indifférent. Il est légitime, pour les citoyens, de s’inquiéter d’un pareil état de fait, qui pourrait nuire à leur bien-être et à leur santé. Il suffit de faire une simple virée à travers les quartiers, les rues et les ruelles pour constater la situation qu’ils subissent au quotidien. A proximité des bâtiments, devant les différents établissements, les restaurant et les pizzeria, l’image est la même, des tonnes d’ordures. Les citoyens sont inquiets, en particulier, en cette période de grandes chaleurs, pendant laquelle les risques sanitaires sont à leur paroxysme. Las de voir leurs quartiers salis, les citoyens de la nouvelle ville ont jeté les sachets poubelles sur la chaussée, une façon de crier leur détresse face à une situation qui ne fait réagir personne. Leur hantise, le prolongement de cette grève des communaux. Pour certains, cette grève n’est que la goutte qui a fait déborder le vase, puisque le phénomène n’est nullement nouveau. En effet, si pour certains quartiers de la ville, le phénomène a pris de l’ampleur à cause de ces grèves cycliques, pour certains autres, oh combien nombreux, c’est une situation à laquelle les citoyens se sont, malheureusement, habitués. Certains quartiers et localités de la wilaya n’ont jamais vu la couleur d’une poubelle ou d’un camion communal de ramassage d’ordures. Le manque de moyens et l’indifférence des responsables combinés à l’incivisme de certains citoyens rendent la situation catastrophique. Au lieu de se rejeter les fautes, il serait temps de conjuguer les efforts et de trouver une solution à ce ‘’drame’’.

R. Selmani

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