En raison d’une multitude de problèmes, les 44 associations activant dans la localité d’Akbou attendent toujours leur subvention pour l’année 2011-2012.
En effet, 6,18 milliards de centimes répartis sur 44 associations, dont 17 clubs sportifs, est le montant alloué pour les différentes associations socioculturelles et les clubs amateurs sportif (CSA) de la région. Cependant, la période durant laquelle ces subventions devraient être attribuées, est dépassée, puisque l’opération devrait être effectuée avant le 15 mars. Résultat : les 17 clubs sportifs ont terminé leur saison sans recevoir un sou. «C’est la première fois qu’on n’a pas reçu d’argent à cette période. Du coup, la fin de saison s’est avérée difficile à terminer notamment sur le volet financier», se désole un dirigent d’un club sportif local. Les associations socioculturelles ont dû annuler leurs activités notamment les célébrations et commémorations faute de ressources financières. Pourquoi ce retard, sachant que c’est la première fois que ce genre de subvention soit bloqué à Akbou ? Le service de comptabilité de la municipalité seul habilité à étudier les dossiers des associations après leur approbation par l’APC et la daïra, rejette toute responsabilité dans ce retard. «Nous avons reçu 44 dossiers des associations le 11 mars et nous devons clôturer toutes les dépenses le 15 du même mois. C’est la règle et tout le monde la connait. On ne peut pas, dans ce cas, débloquer de l’argent au bout de trois jours. On doit d’abord vérifier toutes les pièces que contient le dossier de chaque association. Il y a également d’autres secteurs qui attendent leur approbation à l’image des entreprises qui ont réalisé des projets. On doit tout de même payer d’autres factures», nous explique un responsable au sein du service de comptabilité. Ainsi, notre interlocuteur n’a pas manqué de signaler un télégramme qui leur a été transmis par le wali leur enjoignant de respecter le délai du 9 février comme une date de clôture. Une note qui est, pour rappel, exceptionnelle pour cette année. «On reçoit souvent des télégrammes mais on a fait tout notre possible pour prolonger la date. La preuve, elle est passée du 9 février au 15mars», enchaine-t-il. Par ailleurs, ces subventions qui tardent à être versées aux comptes des associations ont été signalons-le, approuvées par l’APC le 8 mars lors d’une assemblée ordinaire. Quant à l’ouverture des crédits, elle a eu lieu ultérieurement, à savoir le 17 septembre, avant d’être approuvées par les services de la daïra le 18 décembre. Les différents acteurs au fait de ce dossier mettent en cause l’assemblé. «Les élus n’ont pas tenu leur assemblée au moment opportun pour nous permettre de régler convenablement leur situation. Donc, parlant de l’assemblée ordinaire, pourquoi attendre six mois après les délibérations pour approuver ces attributions financières ?», s’interroge l’un de nos interlocuteurs. Mis en ébranle le mois d’avril dernier, le nouveau système de contrôle financier préalable, installé au niveau des daïras, devrait désormais donner son visa pour accorder de l’argent à quelques projets, y compris l’argent des associations. «Depuis l’instauration de cet organe, chaque sou dépensé au niveau de la daïra doit avoir le visa du CF. Concernant ces associations, on a remis tous les dossiers originaux et les documents nécessaires afin de rétablir leur situation. Des procédures longues mais qui seront accomplies prochainement», assure-t-on.
Menad Chalal