A Aïn Turk, une commune distante de 5 kilomètres du chef-lieu de wilaya, les robinets sont sec depuis près de 20 jours.
Cette situation qualifiée de «honteuse» par la population, serait due selon cette dernière à un dysfonctionnement de la pompe d’alimentation. En effet et d’après divers témoignages, la pompe qui assurait l’acheminement des eaux du barrage de Tilesdit vers la commune de Aïn Turk est en panne depuis le début de ce mois. Cet état de fait contraint les citoyens à s’approvisionner en eau potable auprès des communes avoisinantes et mêmes au niveau des puits et autres rivières qui se trouvent à proximité. Interrogés sur une éventuelle prise en charge de cette crise d’eau par les élus locaux, à leur tête le P/APC, les citoyens ont fait état de leur exaspération : «Nos élus ont été alertés au tout début de cette pénurie, mais ils n’ont pas bougé le petit doigt. On est livrés à nous même», ont-ils fait savoir. Avant d’enfoncer le clou : «Nos élus nous ont abandonnés !». Pour illustrer ces paroles, Tahar, commerçant textile a affirmé que «même les camions-citernes ont cessé d’approvisionner les habitants. De ce fait, on est obligés de parcourir des dizaines de kilomètres à pieds, munis de jerricanes». Et d’enchainer sur le «mutisme» des autorités : «Personnellement, je me suis déplacé à l’APC pour m’entretenir avec le maire à ce sujet. Eh bien, figurez-vous que notre P/APC est absent tout au long de la journée et quand ce n’est pas le cas, il est en réunion», a-t-il constaté. Dans le but d’en savoir plus, nous avons entrepris la même démarche que ce citoyen, mais le résultat était identique : «Revenez plus tard, le maire est absent !», nous a-t-on indiqué. La pénurie d’eau que connait Aïn Turk rappelle celle qu’a connue il y a quelques semaines la commune de Guerrouma, à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest du chef-lieu de wilaya. Pour rappel, suite à cette crise, les élus de Guerrouma ont dû démissionner sous la pression de la population. Cette dernière, avait bloqué l’APC durant près de trois semaines, avant d’investir le siège de wilaya. Cette exemple, semble faire des émules au niveau de Aïn Turk, c’est du moins ce que nous a confié bon nombre de citoyens : «Si les autorités concernées continuent à faire la sourde oreille, on sera obligé d’entamer des actions de rue».
R. B.