En dépit des grands efforts déployés par les pouvoirs publics pour leur remise à niveau, les entreprises algériennes manquent encore de performance.
C’est la quintessence de l’allocution prononcée par le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Noureddine Moussa, lors de la journée d’étude sur la mise à niveau du bâti, organisée, hier à l’Institut hôtelier d’El Kerma, près du chef-lieu de la wilaya de Boumerdès, par l’association générale des entrepreneurs algériens.
S’adressant aux membres de cette association, le ministre a précisé que l’état prévoit, d’ici à 2027, un montant de 385 milliards de DA pour la remise à niveau des PME /PMI. Mais cette forte somme, qu’aucun pays n’a consenti jusque-là dans ce cadre, « doit aller de pair avec les exigences du développement économique, créateur de richesses dans ce monde basé essentiellement sur la concurrence », a-t-il expliqué en substance.
Le haut commis de l’état, qui s’est appesanti sur les conditions de compétence et de culture d’entreprenariat, pour la relance effective de toute entreprise, relève l’absence, chez nous, d’une gestion rationnelle et de stabilité du personnel. Sur sa lancée, il dira, aussi, que « même les conditions de travail, dans certaines entités économiques, sont déplorables ». En réponse aux préoccupations des membres de l’association organisatrice de la journée d’étude, il rappellera les aides allouées par l’Etat aux différentes entreprises, particulièrement en matière de formation continue des cadres.
L’association générale des entrepreneurs algériens espère, elle, l’allégement des taxes d’importation des matières premières et une meilleure circulation de l’information, notamment celles concernant l’octroi des marchés, et ce, dans l’optique de l’adhésion de l’Algérie à l’organisation mondiale du commerce (OMC).
Salim Haddou