Le FFS se mêle du conflit

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Le collectif des travailleurs de l’entreprise des travaux routiers de Béjaïa appelle l’ensemble des forces sociales et politiques

à un rassemblement, aujourd’hui, devant le siège de la wilaya.

Dans une déclaration, dont une copie a été remise à notre bureau, le collectif des travailleurs de l’entreprise des travaux routiers de Béjaïa appelle l’ensemble des forces sociales et politiques à un rassemblement, aujourd’hui, devant le siège de la wilaya pour « exiger une commission d’enquête sur les agissements et les dépassements du PDG et une intervention immédiate de la tutelle et des pouvoirs publics pour mettre fin au pourrissement, éviter l’embrasement et sauvegarder l’entreprise». Si l’on se réfère aux déclarations du PDG de l’entreprise, ils ne sont qu’une « quarantaine » à observer la grève, sur les 154 travailleurs que compte l’entreprise. Et pourtant, depuis maintenait plus de deux mois et demi, ce collectif de travailleurs, dont l’ancienneté moyenne au niveau de l’entreprise, est-il souligné dans la déclaration, dépasse les deux décennies de service, observe toujours la grève pour dénoncer « l’atteinte à notre dignité par le premier responsable de l’entreprise, de par ses agissements d’abus d’autorité et de harcèlement». D’ailleurs, les rédacteurs de cette déclaration rappellent que si l’irréparable ne s’est pas encore produit, c’est « grâce à la maturité et au sens de responsabilité des travailleurs, des pères de familles ». Toutefois, ils rajoutent que le risque est toujours d’actualité tant que la tutelle et les pouvoirs publics ne se décident pas à « intervenir pour mettre fin à cette situation morose que vivent les travailleurs de l’entreprise ». Après la réaction du mouvement associatif et de certains partis politiques, c’est au tour du premier secrétaire fédéral du Front des Forces Socialistes de signer une déclaration dans laquelle il met en exergue « la situation très inquiétante que traverse cette entreprise, paralysée par une grève qui s’éternise, motivée, par ailleurs, par une seule revendication qui n’est autre que le départ du directeur, accusé d’être responsable de toutes les souffrances qu’endurent les travailleurs depuis des années ». Le recours à ce moyen extrême, soulignera ce responsable politique, « traduit indéniablement le désarroi et la détresse accablante de ces travailleurs, victimes de harcèlement moral et du mépris de leur tutelle » dont les responsables ont refusé de recevoir une délégation de travailleurs, le 14 du mois écoulé. Suite aux multiples actions menées, en vain, par ces travailleurs, la fédération FFS de Béjaïa s’insurge et lance un appel urgent aux autorités concernées afin d’agir vite pour un « dénouement pacifique et juste de ce conflit », exprime sa solidarité agissante « avec l’ensemble des travailleurs qui ne font que défendre leur dignité », met en garde contre « toute volonté visant à entretenir le pourrissement » et réitère son engagement à « lutter pour la préservation des entreprises publiques et les rendre plus efficientes et plus productives ».

A. Gana

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