Propagation inquiétante du diabète

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Huit décès liés au diabète ont été enregistrés, depuis 2010, au centre d’Endoctrino diabétologie du CHU Nedir Mohamed.

C’est ce qui ressort de la journée d’étude sur le diabète, organisée hier à l’hôpital de Tizi-Ouzou.La première journée de diabétologie, organisée hier à l’hôpital de Tizi-Ouzou, a été une occasion pour le directeur général du centre hospitalo-universitaire, le Pr Ziri, de rendre publics les chiffres propres au service Endoctrino diabétologie. En effet, et selon le Pr Ziri qui intervenait lors de l’ouverture de la journée, « depuis 2010, huit cas de décès dus au diabète et à ses complication ont été recensés à travers le service Endoctrino diabétologie. En 2010, ils étaient trois cas enregistrés contre 5 en 2011. Pour l’année en cours, et jusqu’à présent, on n’a enregistré aucun cas de décès, heureusement ». Le service, d’une capacité de 62 lits, et qui a accueilli, depuis le début de l’année en cours, pas moins de 3683 malades, est de plus en plus sollicité si l’on se réfère aux chiffres rendus public par le DG du CHU. Ainsi, le nombre de patients diabétiques pris en charge, qui était de 516 en 2010, est passé à 560 l’an dernier. Ceci nous ramène au nombre de 8680 journées cumulées d’hospitalisation en 2010, et 7880 l’an dernier et de 2296 depuis le début de l’année en cours. Le professeur Ziri a, par ailleurs, soulevé également, la nécessité de rénover le service Endoctrino diabétologie de l’hôpital, qui a besoin d’une réfection, pour une meilleure prise en charge des malades. Une action, d’ailleurs, déjà inscrite et dont le lancement se fera incessamment. Selon le même responsable, le travail de réhabilitation a déjà été entamé côté effectif. Ainsi, une nouvelle équipe médicale menée par le professeur Arbouche, dépêché du service diabétologie du CHU de Bab El Oued, y sera installée. Le directeur général signale, dans la foulée, que le service prend en charge des malades atteints des différentes formes de diabète. Notamment les insulinodépendants, catégorie d’ailleurs beaucoup plus remarquée au niveau du service, et dont le nombre a atteint 236 cas en 2011, contre 218 l’année d’avant. Le diabète sucré de type 1 et le diabète sucré de type 2 ont été découverts, respectivement, chez 147 et 118 cas en 2011. Les autres intervenants ont, quant à eux, attiré l’attention sur la propagation du diabète, qui touche chaque année de plus en plus de personnes. Une maladie galopante, liée surtout à l’altération du mode de vie. Selon le Pr Oudjit, qui a animé une conférence sous le thème « quel style de vie pour une bonne santé ? », le diabète, comme toutes les autres maladies non transmissibles, s’épanouit dans la région à cause d’une modification radicale du rythme de vie. Le facteur génétique étant de plus en plus écarté ». L’activité physique et l’amélioration du cadre de vie sont préconisées pour combattre la maladie et il est aussi nécessaire, selon le même intervenant, « de combattre l’inactivité et l’obésité. Ce dernier facteur précède, en général, de 5 à 10 ans l’apparition du diabète ». La première journée d’étude sur le diabète permettra aux spécialistes d’expliquer la maladie et de donner des consignes à même de parer à sa propagation

T. Ch.

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