Le chemin reliant les deux villages d’Aït Zaïm et de Cherqiya est tout simplement à la limite de la praticabilité. Ce tronçon de 4 kilomètres est dans tous ses états. Le bitume a disparu sur toute sa longueur et il est parsemé de crevasses et de nids-de-poule. Ce qui exaspère au plus haut point les villageois, les automobilistes et les transporteurs. Ceux que nous avons rencontrés sur les lieux ne manqueront pas de tirer à boulets rouges sur les responsables concernés. « Cet axe qui relie deux importants villages de la commune de Maâtkas est délaissé depuis de nombreuses années. Les transporteurs et les automobilistes sont malmenés par le mauvais état de la chaussée. Les entreprises ayant effectué les travaux de gaz et de l’assainissement l’ont pratiquement labouré. Nous ne comprenons pas ce laisser-aller des services concernés. C’est simplement du mépris à l’égard des milliers d’habitants de ces villages», diront-ils. Pour en connaître l’avis des autorités locales, nous avons questionné le maire de Maâtkas qui répondra avec beaucoup de colère : «En effet, ce tronçon est devenu au fil des années impraticable. Nous avons pourtant accompli les démarches nécessaires en vue de son revêtement. La direction des travaux publics nous a finalement accordé son bitumage en béton bitumineux dans le cadre des programmes sectoriels de développement. Les travaux sont confiés à Sonatro depuis plus d’une année. Celle-ci n’a pas encore décidé de lancer l’opération qui mettra fin à l’exaspération des automobilistes. Nous l’interpellons via votre quotidien de faire le nécessaire dans les meilleurs délais». Signalons aussi que la piste dite Tihachadin longue de 3 kilomètres est dans un état pire, car elle n’a jamais été bitumée. Son bitumage est prévu depuis 2007 par la DUC, mais les entreprises retenues pour faire ce travail n’ont pas honoré leur engagement. Du coup, ce tronçon continue de malmener les usagers. Signalons que plusieurs autres axes routiers au niveau de toute la commune sont en dégradation et certains n’ont jamais été revêtus. Les autorités locales font ce qu’elles peuvent pour limiter les dégâts mais les budgets qui leur sont alloués dans le cadre des PCD sont trop légers et les projets sectoriels se comptent sur les doigts d’une main. Les 45 villages et hameaux de cette localité comptant plus de 30 000 habitants se sentent oubliés par les pouvoirs publics.
H. T.
