Mohamed Bachedi, le pharmacien de Tigzirt assassiné dans la nuit de lundi à mardi dernier, a été inhumé hier mercredi après-midi dans le cimetière de son village natal Aït Saïd, chef-lieu de la commune de Mizrana.Une foule très nombreuse a tenu à être présente à ses funérailles. La douleur et l’indignation sont lisibles sur tous les visages. Et l’on se pose la question sur les circonstances exactes de la disparition tragique de ce citoyen de 42 ans. Le pharmacien était connu comme étant un homme très intègre. Il était aimé et respecté par tous. Sa mort a été un choc, dont l’impact a touché toute la région de Tigzirt et même au-delà. Il est à rappeler que durant ce mois de Ramadhan, la victime se déplaçait chaque soir après le f’tour de son domicile à Mizrana vers Tigzirt pour assurer la permanence d’ouverture de sa pharmacie entre 19h et 21h 30min. A son retour, dans cette soirée de lundi, en arrivant à l’intersection menant vers le chef-lieu de Mizrana, à 3 km de Tigzirt, la voiture du pharmacien a essuyé un coup de rafale venant on ne sait d’où. Le pare-brise de sa voiture a volé en éclats et le pharmacien qui était au volant est décédé sur le coup, après qu’une balle l’ait atteint en plein cœur.A préciser que le défunt était en compagnie d’un jeune proche. Quelques minutes plus tard, selon des témoins, des éléments de l’ANP ont surgi on ne sait d’où. “Le pharmacien est mort, pourquoi, vous nous avez tiré dessus ?” crie le rescapé qui accompagnait la victime. “Ce n’est pas nous qui avons tiré mais ce sont des terroristes”, lui a-t-on répondu. Près de cinq minutes après le coup, le pharmacien a été évacué vers l’hôpital de Tigzirt à bord d’un véhicule banalisé. Le commandant du secteur militaire de Tizi Ouzou, qui s’est rendu mardi après-midi à Mizrana, en vue de présenter ses condoléances à la famille de la victime, aurait déclaré aux citoyens présents que l’auteur de cet acte sera identifié et traduit devant la justice. A la fin de la cérémonie d’inhumation, la foule très nombreuse s’est dispersée dans le calme et la dignité.
Mourad Hammami