A l’occasion de la célébration de la journée mondiale des donneurs de sang, fêtée chaque année le 14 juin, le Centre hospitalo-universitaire de Béjaïa a, dans l’après-midi du lundi passé à la maison de la culture Taos Amrouche, mis à l’honneur 60 donneurs de sang sur les quelque 1 500 que compte la wilaya.
Devant l’impossibilité de faire venir tous les donneurs de sang, le choix, explique le Dr Hamici, s’est porté sur les 60 grands donneurs, c’est-à-dire sur les anciens qui donnent régulièrement leur sang plusieurs fois par an. Donner son sang, souligne Mme Mouri Wahiba, secrétaire générale du CHU, est un geste éminemment humain qui permet de sauver des vies à bon nombre d’accidentés de la route ou à des femmes qui accouchent. Le geste est d’autant plus noble que son auteur n’attend rien en retour. Tous les donneurs de sang sont des volontaires bénévoles et anonymes. Ils sont, à nos yeux, des héros et le geste que nous faisons à leur endroit est loin d’être à la hauteur de leur mérite. Lors de la cérémonie officielle de remise de diplômes d’honneur et de cadeaux symboliques, cérémonie présidée par le wali de Béjaïa, M. Hamou Ahmed Touhami, le Dr Hamici n’a pas manqué de faire la différence entre les donneurs occasionnels et les donneurs réguliers qui donnent leur sang plusieurs fois par an et de rappeler les déclarations de l’OMS du 14 juin dernier qui font part à toute la planète que s’il y a dans le monde 90 millions de donneurs de sang, il y a 30 millions seulement qui sont des donneurs réguliers, sur lesquels on peut compter. Il ajoute qu’aujourd’hui, dans le monde entier les besoins en sang sont très importants. Parce que maintenant, le sang qui est divisé en plusieurs dérivés, comme par exemple les plaquettes et les globules rouges, n’est pas seulement utilisé pour les hémorragies des accidentés et autres, mais aussi pour beaucoup d’autres maladies. Il est devenu un véritable médicament. C’est pour cette raison qu’il est très souhaitable qu’il y ait beaucoup plus de donneurs de sang. L’Algérie qui maitrise la technique de séparation des éléments qui composent le sang figure en bonne place parmi les pays qui ont développé le don de sang. Elle a pu rendre cette opération sans risques aucun pour le donneur et pour le receveur. Le Dr Hamici met l’accent sur le fait qu’il n’y a absolument aucun risque infectieux ou immunologique. Bien qu’un don de sang permette de sauver trois vies, le Dr Hamici signale que le sang récolté à travers la wilaya ne couvre pas suffisamment les besoins des hôpitaux qui sont souvent confrontés à des urgences. Aussi, met-il à profit cette journée pour lancer un appel aux citoyens de donner régulièrement leur sang pour sauver des vies.
B. Mouhoub