Comme dans tous les oueds de la wilaya, l’extraction du sable en grandes quantités constitue une menace aussi bien pour la nappe phréatique que pour le pont qui relie les deux rives de ce centre urbain, l’ex-Oued-Ksari. Ainsi, pas loin du forage qui alimente tout le chef-lieu, des pelleteuses creusent des cratères de plusieurs mètres de profondeur. “Ces engins activent de jour comme de nuit au vu et au su de tout le monde. Et chacun sait que ce genre de pratique est réprimé par la loi. Sinon, comment expliquer qu’ailleurs les services concernés agissent avec célérité?», s’est interrogé un habitant de la cité d’Aït Yahia Moussa. Et de continuer : “On ne parle que des petits tamiseurs de sable qui ne gagnent au bout du compte que leur pain quotidien”. Dans cette localité un groupe de citoyens prépare déjà une action en vue d’interdire ce massacre. Le souci de beaucoup de gens est qu’avec l’arrivée de l’été le risque de voir le débit du forage diminuer est grand. “Ces agissements vont se répercuter sur l’alimentation en eau potable. On craint que ce liquide manque avec les grandes chaleurs. Nous lançons un appel de détresse en direction des autorités locales et de tous les services concernés de prendre les mesures qui s’imposent afin d’arrêter cette extraction, du moins durant toute la période estivale. Tout le monde est interpellé à ce sujet. Il concerne les citoyens et les responsables locaux», nous a confié un membre de ce collectif de citoyens. Ce phénomène prend de l’ampleur, a-t-on constaté. C’est une preuve irréfutable qui fait agir plus d’un.
Amar Ouramdane
