Cette année, et contrairement aux années précédentes, point de commémoration à Bouira, exception faite de celle que projette d’organiser l’association culturelle Ithran de Takerboust dans la commune d’Aghbalou.
Il y a 14 ans, jour pour jour, Matoub Lounes, chantre de la cause berbère et militant infatigable de la démocratie, tombait sous les balles assassines sur le chemin qui le menait vers son village. Des années sont passées depuis cette disparition tragique, mais le souvenir de cet immense artiste reste toujours vivace et à jamais gravé dans les mémoires de millions de citoyens.
Comme chaque année à la veille de la commémoration de l’assassinat du poète, diverses activités rappelant à la souvenance l’homme, son parcours, mais aussi son œuvre, sont organisées à travers toute la Kabylie. A Bouira, on se souvient encore de ces fameuses veillées aux chandelles, organisées partout à travers les régions berbérophones de la wilaya à la mémoire de Matoub. Délégués des Archs, animateurs associatifs et militants étaient, à chaque fois, au rendez-vous pour honorer la mémoire du Rebelle. Cette année, et contrairement aux années précédentes, point de commémoration à Bouira, exception faite de celle que projette d’organiser l’association culturelle Ithran de Takerboust dans la commune d’Aghbalou. Une des rares associations à avoir concocté un programme pour marquer l’événement. Ainsi, les journées du 23, 24 et 25 juin verront l’organisation de diverses activités au niveau de la localité. La projection d’un documentaire sur la vie et le parcours de l’artiste et une représentation théâtrale sont au programme. Le 25 juin, les animateurs de cette association envisagent d’organiser un voyage à Taourirt Moussa, village natal de Matoub Lounès, pour se recueillir sur la tombe du défunt. C’est du moins ce que nous avons appris auprès de M. Terrad, président de l’association. C’est là une des rares initiatives prévues à l’occasion de la commémoration de ce quatorzième anniversaire de l’assassinat de Lounès Matoub. Un événement qui passera cette année, malheureusement, presque inaperçu à Bouira.
D. M.