La ferme pilote produit 3 000 quintaux

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La ferme pilote, qui occupe une partie des plaines d’Oughazi, et qui est sur le point de boucler la campagne de la récolte de pomme de terre, a enregistré une moyenne de production à l’hectare de 30 quintaux (proche de la moyenne nationale) soit un rendement global de 3 000 quintaux de pomme de terre de la variété SPANTA (blanche). Le gérant de la ferme, M. Hamid Idriguen nous apprendra que cette campagne a été menée en partenariat avec un agriculteur privé spécialisé dans la production de la pomme de terre de semence et agréé par le centre national du contrôle de la qualité d’agréage (CNCC). Il ajoutera que les bénéfices tirés de cette récolte ont permis de verser 15 mois d’arriérés de salaires de 9 ouvriers permanents de la ferme. Plus loin, il nous informera qu’ « une partie de la récolte serait réservée pour la semence, le reste sera destiné à la consommation ». Rappelons que l’année passée, cette exploitation agricole, d’une surface de 120 hectares, a enregistré un rendement global de 25 000 quintaux de blé dur, et cela par ses moyens propres et un crédit bancaire dit de campagne. Quand on pense que cette ferme, qui avait fait l’objet d’âpres convoitises de parties occultes, avait été laissée en jachère durant plusieurs années, ne produisant que de la carde sauvage épineuse. Un état de fait dénoncé en son temps, à maintes reprises, dans ces mêmes colonnes jusqu’à faire réagir, en 2009, le chef du gouvernement Ahmed Ouyahia et le ministre de l’Agriculture, qui ont délégué une commission d’enquête pour constater de visu l’état d’abandon de l’une des meilleurs fermes de la région dévalorisée à des desseins inavouées. Le rapport de la commission d’enquête a été sanctionné par une batterie de mesures qui l’on remise, tant bien que mal, sur rails et, pour ainsi dire, sauvée in extremis de la déperdition. Le gérant et son équipe, qui se sont sacrifiés corps et âmes à cette ferme durant les moments difficiles sont optimistes et affirment que le jour où elle aura suffisamment d’eau pour son irrigation (son principal forage étant réquisitionné depuis plus de 5 ans pour des besoins d’AEP), elle redeviendrait ce qu’elle était dans les années 1950 et 1960, soit une petite Mitidja a part entière. Si l’on se fie aux déclarations du wali et à l’intérêt qu’il accorde au projet de canalisation de l’eau destinée à l’irrigation de la région à partir du barrage Tilesdit, le gérant a toutes les chances de voir, dans un proche avenir, son vœu exhaussé.

Oulaid Soualah

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