La région-est de Bouira et plus particulièrement les six communes concernées par l’échéance électorale du 24 novembre prochain connaissent d’ores et déjà une certaine effervescence des partis politiques en lice. Par contre, et jusqu’à l’heure actuelle, aucun signe d’engouement de la part des citoyens n’est relevé. Le RND, le RCD ainsi que le MSP ont crée la surprise générale en réussissant à se présenter dans les six communes. La présence du parti de Aboudjerra Soltani, qui ne s’affichait que très timidement, dans la région berbérophone, est surprenante. Mais en fait, la structure du MSP ne fonctionne que comme un cheval de Troie dans lequel se seraient engouffrés de malheureux candidats à la recherche d’une magistrature communale. Malheureux candidats, car n’ayant pas réussi à réunir le nombre de signatures nécessaires pour la validation de leurs dossiers auprès de la DRAG de Bouira, et ce en tant que candidats indépendants. Cependant, d’autres raisons sont invoquées pour justifier la présence du MSP dans cette circonscription. En effet, la non-participation de l’ex-parti unique à Aghbalou, étonne plus d’une personne. Qui aurait cru voir un jour le FLN hors course ? Les citoyens n’en reviennent pas et pourtant, les inépuisables et inusables “dinosaures”, comme aime à les qualifier la population, sont apparemment court-circuités. Mais, en l’absence très remarquée du FLN à la course électorale du 24 novembre prochain, de nombreux citoyens s’interrogent : “Où sont donc passés les FLNistes ?”. Il est vrai qu’à l’instar du pays, Aghbalou a connu ses redresseurs et ses pro-Benflis, mais de là à dire que les militants du FLN ont déserté les rangs, ce serait une pure… fiction. A en croire ce qui se dit ici et là, les militants du FLN auraient, à la dernière minute et en l’absence d’un consensus faisant l’unanimité sur la confection de la liste électorale, jeté leur dévolu sur un parti qui jusque-là, demeurait très, très discret. De ce point de vue, la présence du MSP pour siéger à l’assemblée communale, est considérée par les habitants d’Aghbalou comme “plausible”. Néanmoins, d’ici le 24 octobre, date à laquelle les têtes de listes seront officiellement connus, le flou persiste sur l’origine de ces personnes qui comptent conquérir les APC, pour un mandat amputé de trois années. Même topo à Saharidj et El Esnam où l’ex-parti unique n’a pas amputé de trois années. Même topo à Saharidj et El Esnam où l’ex-parti unique n’a pas donné signe de vie pour participer aux partielles. Une autre surprise également, du côté d’Ahnif où, pour des raisons inexpliquées, le FFS ne s’est pas présenté. Pourtant, auparavant, la région était réputée comme l’un des bastions fort du plus vieux parti de l’opposition. A Ath Mansour, c’est la participation d’El Islah, en plus du MSP, qui fait pencher la balance du côté des islamistes, mais rien n’empêche que les autres structures tels le RND, le RCD, le FFS, le FLN et une liste d’indépendants comptent également rafler quelques sièges et pourquoi pas le mandat de maire. Décidément, le ulac de ces dernières années semble avoir totalement repositionné la donne politique dans une région, qui pendant de longues années, avait misé sur deux tendances. Des tendances qui n’ont, malheureusement pas été à la hauteur des aspirations citoyennes.
Hafidh B.