Le CLA menace de renouer avec la protesta

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Le conseil des lycées d’Algérie (CLA) a déploré plusieurs anomalies enregistrées lors du déroulement des épreuves du Baccalauréat. Selon ce syndicat, « le baccalauréat 2012 ne s’est pas déroulé dans les meilleures conditions ». Cette entité syndicale a fait allusion aux « enseignants qui ont dû assurer jusqu’à 8 heures de surveillance par jour, ce qui a engendré de sérieux malaises parmi les enseignants souffrant de maladies chroniques », lit-on dans un communiqué du CLA. Pour illustrer ses propos, le CLA a expliqué que « ces horaires continus remettent en cause l’efficacité des surveillances et nécessitent donc une réorganisation qui devra induire une baisse du volume de surveillance par enseignant ». « Si le nombre de candidats est passé de 25 à 20 par salle, il n’en demeure pas moins que les couleurs des feuilles de brouillons pratiquement identiques, ont rendu la surveillance plus ardue et jettent un certain discrédit sur la crédibilité du baccalauréat », a encore indiqué le communiqué. Par ailleurs, et s’agissant des corrections du baccalauréat, le même constat revient depuis des années : « l’élaboration des listes de correcteurs se fait toujours dans l’opacité la liste noire est toujours fonctionnelle : des dizaines d’enseignants ayant des activités syndicales et bénéficiant d’une longue expérience pédagogique sont écartés pour surcharger d’autres », a fait remarqué le CLA. Quant à la décision de Benbouzid d’ouvrir les centres de correction aux parents d’élèves et syndicats, la même source fera savoir qu’ « elle interpelle sur sa finalité réelle mise à part l’effet médiatique d’une pareille décision. Benbouzid mesure t-il réellement sa portée et les dérives qu’elle peut engendrer : pression de toutes sortes sur les correcteurs, remise en cause de la franchise inaliénable des centres de correction ? ». « En cette fin d’année scolaire, le problème de l’orientation des élèves de 1AS se pose encore plus accru avec ses modalités et ses enjeux. Force est de constater que l’orientation obéit à une politique de quotas pour les différentes filières sans tenir compte des profils et choix des élèves », a précisé le même communiqué qui ajoute : « la primauté de l’administratif l’emporte sur le pédagogique ». En outre, et concernant les atteintes répétées aux libertés syndicales, au droit de grève, le CLA réitère « son soutien aux greffiers en grève de la faim », et « exige de leur Tutelle de prendre ses responsabilités avant que l’irréparable n’ait lieu ». Le CLA s’insurge également contre la suspension de M. Khaled Keddad, président du syndicat national algérien des psychologues (SNAPSY), l’assure de sa solidarité efficace et exige sa réintégration. Une année après avoir déposé son dossier au niveau du ministère du Travail, après avoir apporté par deux fois les rectificatifs sur certains articles de son Statut, le CLA se voit toujours refuser son récépissé d’enregistrement. « Le CLA dénonce cette atteinte au droit du travail, ce déni de la loi 90-14 avec laquelle il est en conformité le CLA entamera incessamment des actions pour faire valoir ses droits », a-t-on appris de la même source. S’agissant de la restauration, le CLA a souligné qu’« elle n’a pas été en reste, la boite de la honte persiste dans la majorité des centres de surveillance : chocolat, fromage, thon pendant 5 jours de grande chaleur ».

L.O.Challal

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