Le favori face à sa bête noire

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C’est ce soir que se jouera, au National stadium de la capitale polonaise, Varsovie, la seconde demi-finale de l’Euro 2012, une affiche qui opposera les deux plus grandes nations du football européen, du point de vue palmarès, l’Allemagne avec trois coupes d’Europe des nations et autant de coupes du monde, et l’Italie, avec un Euro et quatre Mondiaux.

Ce grand classique du football permet d’espérer un match historique et spectaculaire, entre deux adversaires qui présentent des profils bien différents. L’Italie qui fait figure de survivante, après une préparation perturbée par le scandale des matches truqués, et l’Allemagne qui semble avoir appuyé sur le bouton « marche vers la finale », avec 4 victoires en autant de matchs et 9 buts inscrits. Un parcours impressionnant, avec un sans-faute et une puissance offensive qui fait de la Mannschaft un favori en puissance au sacre final. En face, l’Italie, qui a largement montré depuis le début de l’Euro, qu’elle était encore une grande nation du football, ne l’entendra sûrement pas de cette oreille. En effet, la Nazionale, que l’on pensait largement fragilisée par le scandale des matchs truqués qui l’a privée de plusieurs joueurs cadres, est bel et bien présente aux demis. La Squadra Azzura a, en effet, réussi un bon parcours en phase de poules, avant de dominer l’Angleterre en quart de finale, avec un véritable ballet d’Andrea Pirlo, incontestablement l’un des meilleurs joueurs de cette édition, et Gianluigi Buffon, qui reste l’un des meilleurs portiers au monde. Avec la solidité défensive qu’on lui connaît et une animation offensive efficace, l’Italie séduit et pourrait plus qu’inquiéter, ce soir, l’ogre allemand. Même les statistiques sont en faveur des Azzuris, avec un bilan, des précédentes confrontations entre les deux équipes, qui leur est favorable. En effet, l’Italie, en 30 rencontres, comptabilise 14 victoires (7 pour l’Allemagne) et 9 nuls. Avec, notamment 3 victoires et 2 nuls lors des cinq 5 dernières confrontations. De même que les transalpins n’ont jamais perdu face à l’Allemagne en tournoi majeur (Euro et Coupe du monde), avec 3 succès et 4 nuls. Mais cet ascendant psychologique des italiens pourrait s’avérer insuffisant pour priver les camarades d’Özil, qui n’ont perdu qu’une seule des 6 demi-finales disputées à l’Euro, c’était face aux Pays Bas en 1988.

Aghilas K.

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