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Voyage dans le temps

Le moins qu’on puisse dire du dernier récital de Malika Domrane mercredi dernier, c’est que ça a été un veritable voyage dans le temps. C’est à croire que la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou s’est soudain muée en une immense machine à remonter le temps. Avec une salle bien remplie, Malika Domrane s’est avérée le commandant incontesté de cette merveille où la sulfureuse et merveilleuse Cénila qui partageait la scène en première partie, s’est retrouvée réduite à une jolie hôtesse à bord. Elle a aussi appréciée la virée, il n’y a pas à dire. A la fin du spectacle lorsque Malika faisait ses adieux aux présents, Célina alignée avec les dames de la chorale des lycées Fathma n’Soumer et El Khensa avec lesquelles Domrane avait fait ses débuts dans le temps, était complétement émue de partager de tels moments. C’était comme si elle s’était d’un coup retrouvée dans un monde étranger. Celui qu’elle n’a pas eu le temps de vivre, elle qui est venue à la chanson bien après. Ce monde là c’est celui qui a vu éclore Domrane. Cette dernière l’a fait revivre à ces gens qui sont venus la voir, ou la revoir. Il y avait beaucoup d’émotion dans la salle, et énormément de nostalgie. Au milieu de ses anciennes camarades de la chorale reconstituée pour l’occasion, Malika Domrane a redonné vie à un sublime tableau de son époque, les années soixante dix et quatre vingts. En appréciant le décor, on repense à cette ancienne mode de pattes d’éléphants, de chevelure entretenu à la coupe Travolta, aux feuilletons de la “Petite maison dans la prairie”, “Drôles de dames”, Dallas, Sofiane, à … “Boubriti bou th’choulit”. C’était émouvant, beau, splendide, agréable, délicieux, éclatant, à vous faire exploser de plaisir, et…de larmes.

D.C

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