Coup d’envoi des festivités aujourd’hui à Timaghras

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Le cinquantenaire de l’indépendance nationale sera célébré en grande pompe au village historique de Timaghras, dans la commune Aït Boumahdi relevant de la daïra de Ouacifs. A l’initiative des habitants du village et en collaboration avec l’APC locale, le comité d’organisation de cet important évènement historique a mis sur pieds un riche programme d’activités en rapport avec l’histoire du village durant le mouvement national et la guerre de libération ainsi que des activités sportives, théâtrales, projections de films documentaires, conférences et soirées artistiques. Cinq jours durant, et ce à partir d’aujourd’hui, le village Timaghras revisitera l’histoire de l’Algérie en général et celle du village en particulier pour rendre hommage et honorer la mémoire des 150 martyrs de Timaghras tombés au champ d’honneur pour l’indépendance de l’Algérie. Du 1er au 5 juillet donc, les visiteurs pourront découvrir les expositions permanentes sur la révolution et les martyrs du village ainsi que des faits et dates repères de l’histoire. Des activités sportives diverses seront aussi organisées durant cette semaine de l’histoire. Les après-midi seront consacrés aux conférences débats animées par des acteurs de la révolution algérienne ou des historiens connus pour leurs travaux en la matière dont le célèbre Omar Osmani, historien et réalisateur de documentaires qui présentera une communication le 2 juillet. «Tmighras : Petit village et une grande histoire», est le titre du film documentaire réalisé par Brahim Zahi, enfant du village et un des organisateurs de cet événement. Il sera projeté en trois parties durant les trois premiers jours des activités et comme son titre l’indique, il retrace l’histoire du village durant la guerre de libération. Le 4ème jour, une vidéo sur les portraits des 150 martyrs du village sera projetée et à l’occasion, un hommage sera rendu au fameux groupe de Kouriet dont 6 éléments sur les 17 qui le composent sont de Timaghras, à leur tête Amar Ath Mansour, le premier martyr algérien guillotiné par l’armée française. Et parce que le Djurdjura appelle (toujours) l’Aurès pour se remémorer ce qui s’est passé (Djerdjer issawel i l’awras, ayen idhran mad yemmekti), comme l’a chanté le barde de la chanson Kabyle Lounès Matoub, des soirées artistiques seront animées par des troupes chaouis qui seront présents en force, pour la première fois à Timaghras. Le dernier jour, soit le cinq juillet, coïncidant avec le cinquantenaire de l’indépendance et la fête de la jeunesse, sera consacré à la cérémonie de clôture qui verra l’inauguration de la nouvelle stèle de Timaghras, érigée en l’honneur des 150 martyrs du village avec la mise de leurs ossements dans de nouvelles tombes. Il sera également procédé au placement des portraits de ces martyrs dans le nouveau musée du village. Enfin, un emblème national géant de 24 m2 sera déployé sur le sommet Thaletat qui culmine à 1 870 m d’altitude sur la majestueuse montagne du Djurdjura, témoins des atrocités qu’ont vécues les Kabyles, comme le reste des algériens, sous la colonisation française. Selon les organisateurs, les autorités locales, de hautes personnalités politiques et historiques et beaucoup d’autres invités seront présents.

Nassim Zerouki

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