Quelques jours après la visite à Alger du ministre des A.E du Burkina Faso, pays chargé par ceux de l’Afrique de l’Ouest d’une médiation au Mali, son homologue malien, Sadio Lamine Sow est arrivé hier matin, pour une visite de « deux ou trois jours », a-t-on appris. Si le programme n’est pas encore établi, il est en revanche certain que le problème du Nord malien sera au cœur des discussions avec les dirigeants algériens, selon la même source. Alger, qui connaît bien la situation chez son voisin malien pour avoir déjà été le médiateur entre les Touareg et Bamako, est très sollicité pour apporter son concours à une solution au conflit du Nord malien où, ces derniers jours, les rebelles touaregs ont été mis en déroute par les islamistes. L’Algérie a reçu ces derniers mois nombre de responsables touaregs et maliens, dont le Premier ministre de transition Cheikh Modibo Diarra le 13 juin dernier. Lundi passé le président Abdelaziz Bouteflika a reçu l’envoyé spécial de l’Ivoirien Alassane Ouattara, chef en exercice de la Cédéao et l’Algérie avait également parrainé en juillet 2006, un accord de paix, dans la région de Kidal (nord est du Mali), conclu entre l’aile politique de la rébellion touareg de l’époque et le gouvernement malien. Le nord malien est contrôlé depuis bientôt trois mois, par des groupes armés aux objectifs divergents, islamistes et Touareg indépendantistes, dont le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) qui a revendiqué l’attentat meurtrier ayant visé vendredi le Commandement de la gendarmerie à Ouargla.
F. Z.