Rassemblement hier devant le ministère de la Santé

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Une trentaine de psychologues et délégués des syndicats autonomes (CNES, SNAPEST, SNPEPM, UNPEF, SNPSP), se sont rassemblés hier matin devant le ministère de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière pour protester, unanimement, contre la suspension de ses fonctions de M. Khaled Keddad, président en exercice du SNAPSY, au niveau de l’établissement sanitaire de proximité Bouchenafa, à Sidi M’hamed. « Les psychologues n’ont pas répondu en force au mot d’ordre de la protestation, lancé par le syndicat national algérien des psychologues (SNAPSY), par peur de licenciement », dira le président du SNAPSY. « Le secrétaire général a envoyé des instructions aux directeurs des établissements de la santé publique pour contrôler la présence des psychologues », a fulminé M. Khaled Keddad, lors de ce rassemblement de protestation. Selon lui : « les quelques psychologues qui ont pris part à ce rassemblement ont pu le faire, soit parce qu’ils sont en congé soit parce qu’ils ont déposé un arrêt de travail ». Ce syndicaliste a également dénoncé : « les responsables concernés ont piétiné la réglementation, du fait qu’ils ne m’ont pas laissé consulter mon dossier ». « La suspension dont j’ai fait l’objet est liée à mes activités syndicales », a-t-il affirmé avant d’ajouter : « il n’y a eu aucune plainte émanant d’un responsable, ni d’un malade contre moi. Nous sommes revenus à la case de départ. Avant cette décision de suspension on parlait de pénuries de médicaments et de rupture de vaccins, maintenant on réclame l’annulation de ma suspension ». De son côté le président de l’Union nationale des professeurs de l’éducation et de la formation (UNEPF), dira : « Nous avons pris part à ce rassemblement pour soutenir Khaled Keddad et exiger les libertés syndicales conformément à la convention n°87 de l’organisation internationale du travail portant sur les libertés syndicales ». Venu également soutenir la cause du président du SNAPSY, le président du conseil national de l’enseignement supérieur (CNES) s’est interrogé : « à qui profite un tel comportement ? ». Abondant dans le même sens, le président du syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (SNAPEST) a fait savoir que le dossier de Khaled Keddad était vide : « Celui qui s’absente une journée, on ne lui donne pas une punition du quatrième degré ». Des banderoles à la main, sur lesquelles on pouvait lire : «Libertés syndicales en danger», « halte aux promesses », les protestataires ont scandé des slogans dénonçant la politique de Djamel Ould Abbès.

L.O.Challal

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