Sidi Yahia privé de l’aide à l’habitat rural

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Les habitants du village Sidi Yahia, à une dizaine de kilomètres vers le nord de la commune d’Aïn Bessem contestent la décision des autorités publiques de les priver du programme d’aide de l’Etat pour l’habitat rural. Selon les affirmations des villageois, cette décision a été prise suite à une nouvelle note administrative parvenue chez les services de la DLEP de la wilaya de Bouira, considérant cette zone, comme étant zone urbaine, de fait qu’elle dépend administrativement de la commune d’Aïn Bessem. Par voie de conséquence, les citoyens de ce hameau ne peuvent plus bénéficier du programme d’aide à l’habitat rural, qui avait comme premier objectif, l’arrêt de l’exode rural. Une décision qui a provoqué l’ire et l’incompréhension des villageois, notamment ceux dont les dossiers n’ont pas encore été approuvés par les autorités concernées. «C’était l’unique programme d’aide au développement qui nous a concernés directement», affirme Saïd, un jeune habitant du village. Et d’enchaîner : «Je ne comprends pas comment peuvent-ils nous considérer comme zone urbaine, alors qu’on souffre d’un manque accru de développement. A vrai dire, on manque de tout. Nous n’avons ni réseau de gaz naturel, ni infrastructure d’éducation. Pire encore, certains villageois ne disposent même pas d’un réseau d’assainissement !», rétorque notre interlocuteur. Dans ce même sillage, plusieurs villageois nous ont interpellés quant à la lenteur et la lourdeur des procédures administratives, pour ceux qui ont déjà bénéficié du programme de l’aide à l’habitat. Ils sont en effet des dizaines, voire des centaines de postulants, notamment ceux qui ont engagé de simples travaux en surélévation, qui sont désormais pris en «otage», cela après que leurs dossiers soient bel est bien validés. D’ailleurs, la plupart de ces bénéficiaires ont effectivement reçu des décisions d’éligibilité d’autres ont même signé les cahiers des charges auprès de la caisse nationale du logement (CNL). Les bénéficiaires doivent désormais prendre leur mal en patiente, et attendre le déblocage de leurs aides et l’application de nouvelles mesures d’allégement quant à ce dossier.

Oussama K.

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