Le théâtre communal reprend son statut de cinéma

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Lors d’un récent déplacement à M’Chedallah, le directeur de la culture de la wilaya de Bouira, M. Nacer Mour ad a déclar é que le théâtre communal Boukrif Salah, sis au chef-lieu communal, qui était en fait un ancien cinéma réalisé dans les années 1980 et qui a servi moins de 10 ans avant d’être fermé et pour ainsi dire abandonné vient d’être réaffecté ou plus précisément cédé par la commune au profit de la direction de la culture. M. Nacer s’est engagé à entamer immédiatement les travaux de rénovation et sa dotation en équipements nécessaires tel que le matériel de projection, les sièges, et cela dès que les procédures d’affectation seront menées à terme. Ce qui ne saurait tarder, selon le P/APC, M Hamid Zekri, présent lors de l’entrevue, qui nous affirmera que la délibération du transfert est d’ores et déjà établie et que la décision ser ait remise à la direction de la culture dans un proche avenir. Il était temps que cette infrastructure inexploitée depuis environ 20 ans, que l’usure et la vétusté commence à dégrader, reprenne du service au profit d’une jeunesse en manque de loisirs. Baptisée au nom du défunt Boukrif Salah, figure emblématique du mouvement berbère, cette salle de cinéma n’a pas servi à grandchose, sinon à de rares conférences ou campagnes de sensibilisation qui ne drainent pas grand monde en raison du manque d’équipement, notamment des sièges. Reste à espérer que les uns et les autres collaborent en vue de concrétiser ce projet pour qu’enfin cette infrastructure réalisée à l’entr ée de l’ancienne ville, première à accueillir tout visiteur qui transite par le chef-lieu de daïra, ne soit relookée et débarrassée de son actuel piètre visage avec sa façade pr incipale non ravalée depuis des lustres, ses vitres et enseignes ayant subi la furie des jeunes lor s du soulèvement de Kabylie. Rappelons que ce cinéma est construit selon un modèle type comprenant orchestre et balcon, de plus à l’inverse de la finition, son ossature est encore solide n’ayant pas trop souffer t. Il suffir ait donc de quelques opérations, surtout sur le volet esthétique, pour lui rendre son visage d’antan.

Oulaid Soualah

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