Les rappelés du service national entre 1995 et 1998, ont une fois de plus également investi la rue à Tizi-ouzou jeudi dernier. En cette journée de célébration du Cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie, les ex mobilisés au service national ont tenu à rappeler leur implication dans la sauvegarde de la liberté acquise depuis 50 ans, et par la même occasion «la légitimité de leurs revendications», eux qui ont participé dans les années 90 à la sauvegarde de la liberté de la patrie qu’ils revendiquent dans une déclaration : «A la mémoire de nos glorieux martyrs tombés au champ d’honneur pour que l’Algérie vive libre et souveraine et par fidélité à nos jeunes rappelés morts pour asseoir la démocratie et défendre les principes et l’essence de la révolution de novembre 1954». Ils continueront à défendre cette patrie qui fêtait jeudi dernier sa 50ème année de liberté notaient-ils dans le document : «Nous rappelons qu’aujourd’hui encore, nous défendons cette patrie qui nous est chère», écrivent-ils. Chose qu’ils ont tenu à rappeler à travers leur action de jeudi qui consistait en une marche silencieuse depuis l’ancienne gare routière de la ville, jusqu’à la place de l’hôtel de ville. Pour l’occasion, les familles de 15 de leurs ex compagnons, rappelés au front de l’ANP, issus de la wilaya et disparus au front, ont été invitées par le collectif des mobilisés. Une manière pour eux de rendre hommage au courage des disparus, victimes de la décennie noire. Munis de cadres à l’effigie des disparus, les proches des victimes se sont joints aux dizaines de «Mob» qui ont répondu à l’appel du collectif. Arrivés à l’hôtel de ville, des cadeaux symboliques ont été remis par le collectif des ex rappelés aux familles des martyrs tombés au champ d’honneur. Des actions similaires ont été organisées par les adhérents au collectif, à travers les autres wilayas du pays pour marquer l’événement. Le collectif des ex rappelés au service national a par ailleurs affiché son optimisme, quant à la prise en charge réelle et effective de leurs doléances pas les pouvoirs concernés, s’agissant, entre autres, de l’élaboration d’un statut pour les anciens mobilisés. En effet, selon le collectif des ex rappelés, une certaine volonté est affichée par les pouvoirs publics, concrétisée par les convocations, pour expertise médicale au niveau des régions militaires, que les anciens mobilisés reçoivent depuis peu.
T. Ch.
