La mairie d’Aït Yahia Moussa fermée hier…

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Hier matin, avant que les bureaux n’ouvrent leurs portes, les habitants de Tifaou, à quelques quatorze kilomètres du chef-lieu communal d’Ait Yahia Moussa, ont procédé à la fermeture de la mairie.

Au même moment, un autre groupe de citoyens a carrément bloqué l’accès au parc communal. Ces deux actions de protestation ont été décidées lors de l’assemblée générale des citoyens de ce village, tenue vendredi dernier afin d’exiger la satisfaction de leurs revendications retenues dans une plate-forme dont nous détenons une copie. «Nous avons décidé de recourir à la fermeture de la mairie et au blocage du parc communal pour une durée indéterminée. Nous sommes prêts à dresser une tente sur les lieux et y rester, car nous avons usé de diplomatie, mais en vain», nous a répondu M. Mamet Djamel, un délégué du village. Sous un soleil de plomb, les contestataires ont organisé un sit-in dans la cour de l’APC. Pour leurs revendications, il s’agit «du revêtement immédiat, en béton bitumineux, de la piste desservant leur village, le règlement définitif des problèmes des foyers privés d’eau depuis plus d’une année, l’inscription d’un projet d’assainissement pour le village en entier, l’ouverture immédiate de la piste agricole, demandée depuis six mois, l’intensification du réseau d’éclairage public dans tous les recoins du village et l’extension de l’énergie électrique vers les foyers qui n’en disposent pas, l’aménagement en béton des chemins Thiguits-Thaâwint et celui desservant Thala Moussa et, enfin, l’aménagement d’une aire de jeu au profit des jeunes du village». Dans leur intervention, les délégués du village nous ont appris que les autorités locales ne répondent jamais aux doléances des habitants. Interrogé au sujet des réactions des autorités, l’un des délégués nous a dit que le maire par intérim leur avait répondu qu’il allait alerter toutes les autorités. «Il a envoyé des copies de notre plate-forme aux responsables concernés». Au moment où nous mettons sous presse, les deux actions étaient toujours en cours.

Amar Ouramdane

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