Trafic sur l’estampillage des viandes

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A l’ère de la grippe aviaire et autres contaminations plus ou moins connues dans la localité de Béni Maouche, les services vétérinaires n’existent même pas et les prestations qu’ils offrent sous d’autres cieux sont totalement inconnues des 17000 habitants que compte cette commune.C’est ainsi qu’au moment où le monde entier est en alerte, pour prévenir tout risque de pandémie les citoyens continuent à s’approvisionner normalement en viande non contrôlée. C’est en quelque sorte l’amer constat que nous avons fait suite à notre visite effectuée dans les quatre boucheries concentrées au chef-lieu de la commune, lesquelles faisant fi de toutes normes, elles proposent, depuis plus de trois ans déjà, un produit échappant à tout contrôle.Nonobstant les dangers auxquels ils exposent des milliers de personnes, depuis la fermeture de l’abattoir communal, les bouchers écoulent des viandes rouges et blanches locales sans prendre le soin de les estampiller.A défaut de solliciter un des établissements professionnels qui assurent l’abattage dans les normes et pour économiser quelques dinars, les chevillards procèdent clandestinement à la mise à mort des bovins, ovins, caprins et autres poulets dans des endroits inconnus du grand public et échappant à la législation en vigueur. Poussant la malhonnêteté à l’extrême un de ces maquignons a pu confectionner un cachet “en bonne et due forme” qu’il appose sur les carcasses de moutons ou de bœufs en guise de label de qualité et de gage de contrôle.Sollicités pour de plus amples renseignements afin d’élucider l’énigme, les services d’hygiène de la commune nous ont informé que le numéro d’immatriculation exhibé sur les traces du cachet humide est inconnu des services vétérinaires de la région et que l’unique vétérinaire territorialement reconnu et habilité à effectuer ce genre de contrôle relève de la commune de Seddouk. Mais, même s’il est sensé assurer son service une fois par semaine à Béni Maouche, pour des raisons inconnues, il ne s’est jamais présenté”.Des citoyens nous ont appris aussi que des moutons et des brebis agonisants suite à des maladies sont égorgés sur le champs et récupérés par un boucher connu monnayant quelques centaines de dinars, dans le but de les écouler normalement à des prix défiant toute concurrence. En attendant que la lumière soit faite sur les dessous de cette affaires les 17000 habitants que compte Béni Maouche continuent à consommer de la viande d’origine inconnue.

A. M. A.

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