Saheb Layachi, un entraîneur qui vit et respire le volley-ball. On dit d’ailleurs de lui qu’on peut le priver d’oxygène mais pas de volley.
Son parcours et son palmarès sont impressionnants, mais il ne jouit malheureusement pas de la notoriété encore moins de la reconnaissance qu’il mérite. Nous l’avons rencontré au lendemain de «sa finale» de coupe d’Algérie, remportée 3 sets à 2 contre le MB Bejaia, il nous livra, avec sa gentillesse habituelle, quelques impressions
La Dépêche de Kabylie : Vous devez être très content de l’issue de cette finale ?
Saheb Layachi : Dire que je ne le suis pas, serait vous mentir. Cette victoire était très difficile à concrétiser, les joueuses du MB Bejaia nous ont fait souffrir, elles ont fait un très grand match et je tiens à les féliciter, elles méritaient autant que nous de gagner. A deux reprises, au quatrième et au cinquième set, elles furent à deux doigts du sacre, mais mon équipe n’a pas baissé les bras, elle a su réagir et faire preuve d’une maîtrise technique et mentale extraordinaire, pour revenir et s’imposer, c’est la marque des grandes championnes, je suis très fier de mes joueuses et je pense que le grand vainqueur est le volley-ball.
Une accession en Nationale I en séniors dames, deux coupes d’Algérie consécutives en cadettes, peut-on avancer que le RC Bejaia est sur orbite ?
Il est trop tôt pour le dire, pour le moment nous sommes sur la bonne voie rien de plus. Il ne faut surtout pas s’enflammer parce que ces résultats peuvent être trompeurs. Il est vrai que nous disposons d’un encadrement technique qui n’a rien à envier aux grands clubs, avec des entraîneurs de la qualité de Mustapha Madani, Rachid Kechtal et Rachid Younsi, tout devient possible, pour peu que les moyens suivent.
Quel est le secret de votre réussite ?
Les meilleures équipes de Bejaia, ASWB, MBB, NCB et aujourd’hui le RCB, m’ont confié leurs jeunes catégories et j’ai la chance de travailler avec des entraîneurs du calibre de Kaci Mohand Said, Imeloul Kamel, Nabil Tenoune, Moulla Athmane, Samir Amirat, Cheurfa Djemail, Aimad Saidani et Madani Mustapha qui m’ont beaucoup aidé dans mon apprentissage, avec une mention spéciale à Rachid Kechtal qui a été mon principal conseiller, même du temps où nous étions adversaires. A tout cela s’ajoute le fait que j’aime beaucoup ce que je fais.
Quel est votre prochain challenge ?
Dans l’immédiat, j’espère poursuivre le travail entamé au sein du RC Bejaia et pourquoi pas, à moyen terme, prendre les commandes d’une sélection nationale minime ou cadette.
Entretien réalisé par Zahir.Hamour