Des rencontres-débats autour de la thématique « Le congrès de la Soummam, 56 ans après, Quelle histoire pour 50 ans d’indépendance ? », ont été tenues les 12 et 13 juillet derniers dans la commune d’Ouzellaguen. Le rendez-vous, qui a coïncidé avec le cinquantenaire du recouvrement de l’indépendance nationale, a été organisé à l’initiative de l’association des activités de jeunes « Horizons », de concert avec l’APC d’Ouzellaguen et avec le concours de quelques opérateurs économiques locaux. L’objectif assigné à ces rencontres est de « libérer les activités culturelles de la commune du cercle restreint des carcans et ornières routinières des anniversaires de circonstance, sans ascendance ni impact sur les populations, favoriser l’action durable et continue, où le citoyen sera constamment sollicité et sensibilisé. Son action se veut dynamique, scientifique…et ceci pour redonner l’aura nécessaire à la culture authentique », écrivent les organisateurs dans une brochure éditée à cette occasion. Le programme de la première journée, abrité par la maison de jeunes d’Ighzer Amokrane, a égrené entre autres, des témoignages d’anciens combattants de l’ALN, des tables rondes, des projections de films, des représentations théâtrales et un cycle de conférences. Jean-Charles Jauffret, professeur à l’IEP d’Aix-en-Provence, a présenté une communication sous le titre «L’année 1956 et les réactions des hommes du contingent français face à la guerre ». Pour sa part, Amar Mohand Amer, Maître de recherche au centre national de recherche en anthropologie sociale et culturelle, a développé une communication centrée sur la thématique « Le Congrès de La Soummam, une étape décisive pour la consolidation du FLN ». Une autre conférence intitulée « Le congrès de la Soummam et la suprématie de la Wilaya III dans la direction de la guerre », a été soutenue par Ali Guenoun, historien, doctorant à l’université de Paris1 Panthéon-Sorbonne. « La résistance algérienne, entre histoire et mémoire », « le congrès de la Soummam vu par le colonel Ouramdane », sont les autres communications présentées, respectivement, par Ouardia Siari Tengour, chercheuse au CRASC et Daho Djerbal, maître de conférences en histoire contemporaine. La deuxième journée de ces rencontres s’est déroulée au site même du déroulement du Congrès de la Soummam, au village Ifri. En sus des tables rondes, témoignages et autres visites guidées, le public a eu droit à un autre cycle de conférences présentées par des spécialistes en histoire. C’est ainsi qu’il a été question des « Mémoires de la Soummam aujourd’hui », développée par Fouad Soufi, chercheur au CRASC d’Oran ; « L’approche historique et l’approche mémorielle du congrès de la Soummam, la transmission à travers l’enseignement », animée par Fatima Guechi, professeur chercheur à l’université de Constantine et « Abane Ramdane, héros du passé dans les débats d’aujourd’hui ».
N. Maouche
