La commune de Benidjellil, d’une population de 8000 habitants, souffre, énormément, du manque d’infrastructures sportives qui pourraient égayer sa frange juvénile, en mal de loisirs, avons-nous appris de l’adjoint maire, Cheurfa L’hachemi : « Nos jeunes souffrent énormément du manque de loisirs. Leur sport favori est le football qu’ils pratiquent dans les quartiers et les chaussées des routes. Cela a permis l’émergence d’une vingtaine de jeunes, toutes catégories confondues, qui font le bonheur de plusieurs clubs de la wilaya et d’ailleurs. Comme ils souhaitent avoir un terrain digne de ce nom pour pouvoir créer leur propre équipe, ils ne cessent de nous demander d’avancer dans les travaux du stade, lancés en 2007 et qui s’éternisent à cause des moyens financiers dérisoires. Notre commune ne possède pas de ressources financières en dehors des subventions allouées par l’état. Chaque année, nous grattons, des PCD, un montant de 5 à 8 milles dinars que nous consacrons au projet du stade. Avec 1,6 milliards déjà investis dans ce projet, pour la réalisation du terrassement et des vestiaires, le projet est toujours en chantier. Il reste encore des sommes faramineuses à injecter, pour le restant des travaux, tels le tuf de la pelouse, les gradins, la clôture et les drainages des eaux, car sans ces infrastructures, ce terrain ne pourrait être homologué pour des rencontres officielles, lorsque nous aurons créé une équipe de football. Pour cela, nous espérons une prise en charge financière du projet par la wilaya. C’est pour cette raison d’ailleurs, que nous y avons invité le wali, lors de sa visite à notre commune le 29 décembre 2011. nous lui avons demandé une enveloppe budgétaire, dans le cadre du plan sectoriel de développement, tout en lui expliquant qu’en continuant à le prendre en charge avec les miettes des PCD, nous mettrions des années pour finir toutes les infrastructures dignes d’un terrain de football », a expliqué en détails notre interlocuteur qui ne s’arrête pas là dans son récit : « Les infrastructures sportives restent insuffisantes dans notre commune. Sur les 12 villages, un seul possède un terrain de jeux de proximité. Nous souhaitons que la DJS de Béjaïa nous aide, en palliant à ce déficit criant en matière de terrains de sport, car nos jeunes ont eux aussi le droit de pratiquer le sport sur des terrains répondant aux normes de sécurité », a-t-il ajouté. Pour conclure, il insistera sur le fait que le projet du terrain de sport de Benidjellil, qui accuse un retard énorme dans sa réalisation mérite toute l’attention de la wilaya qui doit lui accorder les fonds nécessaires pour l’achèvement des travaux restant à réaliser. « Nous célébrons cette année la fête de la jeunesse et le cinquantenaire de l’indépendance et je profite de cette occasion pour dire que, 50 ans après l’indépendance, notre commune, qui a donné un lourd tribut durant la révolution de novembre, mériterait un stade où ses enfants joueraient à leur sport favori, au lieu d’être obligés de le faire sur les chaussées de routes avec des ballons de caoutchouc», a conclu notre interlocuteur.
L.Beddar