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L’UTS, le nouveau né de Salhi Chawki

Deux mois après les élections législatives, la scène politique algérienne s’emballe de nouveau avec l’annonce de la création de deux nouveaux partis politiques, qui s’ajoutent aux quarante cinq formations déjà en activité. Le premier à annoncer la couleur est Salhi Chawki, ex secrétaire général du Parti socialiste des travailleurs (PST), qui vient de lancer le projet de création d’un nouveau parti dénommé l’Union des Travailleurs Socialistes (UTS). Le second est Amar Ghoul, l’ex ministre des travaux publics, membre influent du Mouvement de la Société pour la Paix (MSP) et élu député sur la liste de ce parti au niveau de la circonscription d’Alger, dont le nouveau parti est sur le point d’être annoncé. Dans la lettre de proclamation de la nouvelle formation de Salhi Chawki, le comité de préparation du congrès écrit vouloir « construire un nouveau parti pour les travailleurs, la jeunesse et les démunis », c’est-à-dire un parti se proclamant de la gauche, avec comme slogan : « Pour le socialisme, pour la démocratie socialiste ». Se proclamant de la gauche, à l’image de son initiateur, Salhi Chawki, qui avait créé et présidé durant une vingtaine d’années, le PST, avant de claquer la porte à la veille des dernières législatives, l’UTS veut désormais s’inscrire dans la social-démocratie et défendre la classe ouvrière. «Les travailleuses et les travailleurs ont besoin d’avoir leur propre parti pour donner espoir à la jeunesse et à tous les démunis », précise l’UTS, qui se veut le porte-étendard des travailleurs, lesquels sont, aujourd’hui, estime-t-il, « non représentés sur la scène politique algérienne ». Une manière de discréditer les partis se proclamant de la lutte ouvrière, à l’image du PT de Louisa Hanoune. «Les travailleurs ne disposent pas d’un parti indépendant pour éclairer les enjeux et pour conduire la révolte populaire. Les noyaux de militants socialistes qui animent la mobilisation sont trop faibles. Ce sont les islamistes du FIS qui se présentent, alors, comme le parti des démunis et ils sont portés par un élan massif des quartiers populaires», lit-on encore dans la proclamation de l’UTS. L’autre nouveau né politique, qu’on annonce avec insistance, est celui de l’ex ministre MSP, Amar Ghoul, actuel député de l’Alliance islamiste (MSP, El Islah et Ennahda). Donné en conflit avec la direction de son parti, Amar Ghoul, grisé par sa large victoire aux dernières législatives, avec pas moins de 13 sièges décrochés dans la circonscription d’Alger sous l’étiquette de l’Alliance Verte, semble décidé à voler de ses propres ailes en lançant un nouveau parti. En effet, ce qui semblait être une simple rumeur au départ, semble se vérifier. Le message publié samedi dernier par Amar Ghoul sur sa page Facebook, en est la parfaite preuve. « Le débat organisé sur le thème, Amar Ghoul doit-il créer un nouveau parti politique ? a suscité un grand intérêt et beaucoup d’enthousiasme, la tendance générale est favorable à l’idée d’un nouveau parti, et dans le cadre du même débat, nous serons très honorés de recevoir vos idées et vos propositions sur les sujets qui suivent : le nom du parti, ses valeurs et ses grands principes », lit-on sur la page facebook d’Amar Ghoul.

A. C.

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