Y’a t-il une réglementation ?

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Les salles des fêtes à Béjaïa sont devenues hors de portée des familles moyennes, si l’on en juge par les prix, oscillant entre 50 000 et 100 000 dinars, pour 24h d’occupation.

Pour fêter comme il se doit son mariage, le « client » doit vraiment avoir les moyens de s’offrir une de ces salles qui foisonnent dans la wilaya de Béjaïa. Cette activité de location de salles des fêtes ne semble pas être régie par des règles inhérentes à toute activité commerciale. Aucun contrat, en bonne et due forme, n’est signé entre le client et le propriétaire, d’ailleurs ce dernier n’est pas contraint de livrer une facture. Doit-on dire, aujourd’hui, qu’avec une telle manière de faire, le Trésor public est l’autre grand perdant de l’affaire ? Ce qui est encore lamentable, en dépit du payement par le client, rubis sur ongle, de la somme exigée, les services proposés par ces salles des fêtes sont loin de répondre aux attentes des clients, qui n’ont pas, il faut dire, d’autre choix. La forte demande et l’absence de réglementation claire régissant ce genre de commerce a donné des idées à certains propriétaires de salles qui exigent des sommes suivant la tête du client. « J’habite avec mes parents dans un F3, l’exiguïté de notre appartement m’oblige à louer une salle des fêtes pour célébrer mon mariage. Je suis déjà laminé par les multiples dépenses qui m’ont coûté une fortune. La plupart des salles des fêtes que j’ai eu à visiter, affichent déjà complet jusqu’au Ramadhan. D’autres, peu convoitées, n’ont pas le confort nécessaire et les commodités pour y organiser un tel événement. Le prix varie d’une salle à une autre », dira un jeune futur marié à la recherche d’une salle des fêtes à louer. De nombreux citoyens interrogés souhaitent voir les comités des fêtes des municipalités disposer de telles structures. Cela va permettre aux citoyens d’organiser leurs événements à des prix abordables, mais aussi aux collectivités d’engranger des recettes substantielles. Des ressources qui, dans une certaine mesure, couvriraient les dépenses des établissements qu’elles régissent, comme les écoles primaires, notamment en produits d’entretien, et par là citoyens et collectivités y trouveraient leurs comptes.

L. Beddar

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