Fontaine fraîche, l’attraction

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Situé sur la RN12, à quelque 8 Km du chef-lieu communal d’Azazga, à 850 mètres d’altitude, le lieudit «Fontaine Fraîche» est devenu, avec le temps, une attraction touristique pour des centaines de familles.

Celles-ci affluent quotidiennement de diverses localités du pays pour admirer, au milieu d’arbres millénaires de chêne zen et chêne-liège, une nature paradisiaque et profiter de quelques moments de détente et de tranquillité loin du brouhaha urbains. Sur place, des dizaines de jeunes ont construit des baraques de fortune où une multitude d’objets artisanaux sont exposés à même le sol aux visiteurs et passagers occasionnels, car en pareille période estivale, ce commerce devient florissant, notamment avec des visiteurs émigrés qui s’adonnent passionnément à la collection d’objets traditionnels locaux. Interrogé sur la provenance des ces ustensiles et objets de décoration, Kamel, un des vendeurs nous fait savoir que « c’est les fabricants, eux même, qui viennent proposer leur marchandise, de Béjaïa, Aïn El Hammam, Béni Yenni&hellip,; il ne se passe pas une journée sans voir un vendeur ambulant faisant des arrêts à coté de chaque baraque pour proposer les objets qu’il a lui-même fabriqués». Ainsi, la « Fontaine fraîche» est transformée, au fil des années, en un grand musée à ciel ouvert où la plupart des objets traditionnels de Kabylie sont rassemblés, ce qui offre aux visiteurs un choix multiple, en quantité et en qualité d’autant plus que les prix pratiqués par les vendeurs sont très abordables, ce qui fait qu’il est quasiment rare de voir les gens repartir les mains vides. «J’ai acheté cette belle tirelire pour mon petit fils », nous a dit une mère de famille rencontrée sur les lieux. Cet endroit, connu pour ses multiples fontaines jaillissant du sol, avec de l’eau limpide qui ne laisse pas indifférent les gens qui se précipitent pour remplir des jerricans, attire une foule impressionnante. Il faut, parfois, patienter de longues minutes pour remplir son bidon, particulièrement. Toutefois, on ne peut ne pas évoquer certains actes d’incivisme constatées sur ce site, notamment les divers détritus, emballages de produits alimentaires, bouteilles en plastiques, canettes de bière&hellip,; jetés par certaines personnes sans scrupules, lesquels, par leur geste, souillent la nature, en dépit des poubelles installées ça et là et des opérations de nettoyage lancées par l’APC d’Azazga en début de chaque saison estivale. Ainsi, malheureusement, des décharges sauvages se forment et deviennent visibles sur ce tronçon de la RN12, portant atteinte à l’image de toute la région. En définitif, un travail de sensibilisation sur les méfaits de la pollution doit être entamé dans les plus brefs délais par le mouvement associatif local, qui doit se mobiliser pour protéger ce qui deviendra, dans un proche avenir, le poumon de l’économie locale.

R. A.

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