L’anarchie s’accentue

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Les habitants et les usagers crient leur désarroi à Souk El Tenine. La ville étouffe et s’engouffre dans une anarchie jamais vécue auparavant.

Même si l’état des lieux a toujours été peu reluisant, ces dernières semaines, il s’est davantage détérioré au grand dam de toute la population. Cette ville située de part et d’autre du CW 147 sur une distance de 500 mètres est à l’abandon. Du coup, chacun fait sa propre loi. La chaussée a été ‘’labourée’’ par l’entreprise du gaz la rendant à la limite de la praticabilité. La poussière s’élève à chaque passage d’un véhicule. Les fuites du réseau AEP rend certains coin marécageux : «Avant, nous avions droit à la poussière en été et à la gadoue en hiver en plus des interminables bouchons, maintenant nous avons les 3 en même temps. On dirait qu’il n’y a aucune autorité dans cette commune», tonnera un usager du haut de son camion. Les trottoirs sont squattés depuis la nuit des temps, surtout les jours du marché bi hebdomadaire, où l’anarchie atteint des pics à exaspérer les plus tolérants. Les commerçants ambulants n’hésitent pas à étaler leurs marchandises à même la chaussée. Les piétons sont du coup obligés de traiter avec les automobilistes pour se frayer un passage. Maintenant si l’on veut évacuer un malade vers la polyclinique située à l’autre extrémité de la ville, il faut beaucoup de chance pour arriver à temps. C’est une situation qui malmène finalement tout le monde. Signalons que, ni agents de la régulation de la circulation ni services de sécurité n’existent dans cette commune, si bien que la loi est bafouée à l’excès, sinon comment expliquer le squat des trottoirs et de la chaussée et les stationnements anarchiques en toute impunité. Rappelons que les comités de village avaient organisé l’année dernière, une journée de grève pour dénoncer, l’anarchie et l’insécurité qui sévissent dans la ville, mais rien n’a changé. Signalons également que les travaux de l’amélioration urbaine, pour un montant de plus de 3 milliards de centimes, mais l’entame des travaux est renvoyée aux calendes grecques. Du coup, les citoyens, les usagers, les commerçants et les automobilistes ne savent plus à quelle autorité s’adresser pour mettre un terme à ce chao qui se généralise. «Nous n’avons plus que la presse écrite pour dénoncer cette catastrophique situation. Faites nous un bon article, peut-être vous écoutera-t-on, vous !», nous dira un transporteur énervé qui vient de passer plus d’une demi-heure pour traverser la ville, moins de 500 mètres.

Hocine T

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