Le douar d’Ath Aidel, dans la haute vallée de la Soummam, est une région au relief accidenté. Il est réputé pour son vaste territoire dominé par les garigues, les maquis et de petites forêts abritant divers types d’animaux sauvages, notamment des chacals et des sangliers.
Ces derniers constituent un véritable danger pour les humains quand ils déambulent en groupes dans les champs, traversant parfois des terres cultivées sans crainte de rencontrer les agriculteurs. « Il faut dire aussi que la région d’Ath Aidel est composée d’une grande masse montagneuse, parsemée de petites forêts touffues abritant diverses espèces d’animaux sauvages et l’interdiction de la chasse depuis de nombreuses années a permis leur prolifération, notamment les sangliers, jusqu’à susciter peur et crainte chez les agriculteurs et les automobilistes », a déclaré un agriculteur. Les premiers touchés par les dégâts causés par les sangliers sont les agriculteurs, bien évidemment. « Les ravages que subissent nos cultures dépassent tout entendement, j’ai utilisé toutes les techniques traditionnelles pour endiguer la nuisance de ces sangliers, en vain. J’ai posé des pièges, j’ai dressé des épouvantails et autres leurres sans arriver à juguler les razzias qu’ils opèrent sur les cultures maraichères. Dans quelques jours arriveront à maturité les figues fraîches, un fruit dont raffole le sanglier. Même les figues qui ne sont normalement pas à sa portée ne sont pas épargnées, il tire avec ses pattes de devant sur la branche jusqu’à la casser pour ensuite arracher de ses dents le fruit. Les sangliers sont une plaie pour les cultures », a ajouté notre interlocuteur. Ces bêtes n’hésitent pas à effectuer des descentes vers les périphériques des villages à la recherche de nourriture, elles écument les champs et piétinent tout sur leur passage. Plusieurs personnes, dans la région d’Ath Aidel, témoignent avoir vu des sangliers en nombre impressionnant roder pas loin des villages. Ces derniers, à la recherche de tout ce qu’ils peuvent se mettre sous la dent, arrivent jusqu’aux maisons isolées et n’hésitent pas à mettre les poubelles sens dessus-dessous. Ils sèment la panique chez les habitants, notamment les enfants. Les gent ont peur, notamment tôt le matin ou tard dans la soirée lorsqu’ils se rendent à la mosquée. Dans les petits hameaux isolés, ces bêtes en nombre toujours grandissant, en l’absence de battues organisées cela se faisait auparavant, contraignent les habitants à se cloîtrer très tôt chez eux. Cette situation est un véritable calvaire pour les habitants, surtout en cas d’urgence de santé ou autre. N’oublions pas non plus que ces animaux, vecteurs de maladies, pourraient poser problème pour la santé des habitants. Ces derniers souhaiteraient voir les responsables locaux procéder à l’organisation de battues afin de réduire tous ces dangers. Notons enfin que ces sangliers ont causé plusieurs accidents aux automobilistes, lors de leurs traversées nocturnes sur des routes à grande circulation.
L.Beddar

