Il n’y a presque pas une région ou une localité en Kabylie, où les citoyens ne se plaignent pas, en cette période estivale, notamment ces derniers jours, du manque flagrant en transport. Les fêtes, les sorties plages en sont les principales causes.
C’est devenu flagrant, de nombreux arrêts notamment de fourgons, sont désertés ces derniers temps par les transporteurs, alors qu’au même moment, les citoyens y trépignent d’impatience. C’est le cas des différentes stations de fourgons au chef-lieu de la daïra de Boghni, qui desservent ses quatre communes. En effet, au deux arrêts réservés à la commune de Mechtras, à savoir celui de fourgons qui assurent la liaison entre la ville de Boghni et le village d’Ait Imghour ou vers le chef-lieu communal, les voyageurs attendent plus d’une heure pour qu’un fourgon arrive et ce n’est qu’après bousculades qu’ils arrivent à monter. Ceci sans parler de l’absence totale de fourgons à partir de18h00 parfois même de 17h30, et pourtant, les journées sont longues en cette période estivale, et les travailleurs du chef-lieu ne rentrent pas chez eux avant 18h 30 au moins. A l’instar de ces deux arrêts, c’est le même scénario qui se répète au niveau des arrêts d’Assis Youcef, de Ouadhias ou encore de Beni Mendes. Les gens sont las d’attendre, exposés au soleil, puisque, comble de la misère, aucun arrêt n’est doté d’abri bus. L’arrêt de fourgons assurant la liaison entre la ville de Boghni et le chef-lieu de wilaya ne fait point exception et les voyageurs notamment ceux qui se rendent quotidiennement à la ville des genêts pour travailler, souffrent le martyr. Pourquoi donc ce manque de transport, en particulier ces dernier jours ? La réponse est connue de tous : « Ce sont les fêtes et les sorties à la plage qui accaparent tous les fourgons et bus. Serions nous tous censés être à une fête ou à la plage ?», déclare un fonctionnaire qui travaille au centre de la ville des genêts. Les transporteurs interrogés, quant à eux, répondent en disant : « Certains d’entre nous travaillent, nous ne sommes pas tous dans les fêtes et sur les plages. Nous assurons un service minimum même si la plupart d’entre nous sont sollicités pour les fêtes et les plages ». Certes, dirons nous, un service minimum est assuré par certains fourgons dans les différentes stations de fourgons, cependant, un petit nombre de fourgons peut-il assurer le transport de centaines de voyageurs par jour ? « Pourquoi tant de fourgons sillonnent les routes de la villes, alors que ces transporteurs, censés assurer nos déplacements, nous laissent tomber à n’importe quel moment et pour n’importe quelle raison ?», se plaint un fonctionnaire du chef-lieu de wilaya. Si, comme pensent la plupart des gens, ce manque de transport à Boghni ou dans d’autres localités, est dû essentiellement au fait qu’en cette période de pré ramadhan, les gens ont tendance à intensifier l’organisation des fêtes et les sorties, le problème ne devra donc plus se poser d’ici quelques jours. Espérons-le.
R. S.

