En dehors de l’oignon, cédé à 30 ou 35 DA, qui se place en ce moment au bas de la mercuriale, avec la pomme de terre qui s’affiche entre 35 et 45DA, la hausse des prix touche pratiquement tous les autres légumes dans des proportions, certes variables, mais inexpliquées en cette période de production, donc de disponibilité.
Au marché hebdomadaire de la ville de M’Chedallah, en ce dernier mardi d’avant le Ramadhan, les fruits et légumes s’affichent à des prix exorbitants, notamment pour les petites bourses dont les titulaires doivent, avant de faire leurs emplettes, se livrer à mille et un calcul pour le choix de la quantité ainsi que la qualité et de la variété des denrées qui seraient à leur portée. En dehors de l’oignon, cédé à 30 ou 35 DA, qui se place en ce moment au bas de la mercuriale, avec la pomme de terre qui s’affiche entre 35 et 45DA, la hausse des prix touche pratiquement tous les autres légumes dans des proportions, certes variables, mais inexpliquées en cette période de production, donc de disponibilité. Une disponibilité pourtant censée garantir une offre suffisante et des prix modérés, même si on peut concéder que la consommation est, elle aussi, en nette croissance, Ramadhan oblige ! La courgette, cédée à 50 DA en début de semaine, dépasse déjà la barre des 70 DA, annonçant la couleur d’une hausse plus conséquente à l’approche du jour J, d’autant qu’elle est prisée, surtout pour la Chorba. Les haricots verts sont, quant à eux, proposés à plus de 120DA. La salade, le concombre, la tomate, les carottes… participent à cette subite hausse due à l’effet Ramadhan. Une aubaine pour des lobbys qui contrôlent le marché au nez et à la barbe des pouvoirs publics, dont les promesses d’une meilleure régulation du marché à travers l’assainissement du secteur et la mise en place de marchés de proximité ne sont, pour le moment, que de simples projections sans lendemains. «Au moment où les communes sont à l’heure de la solidarité avec les couffins de Ramadhan au profit des démunis, on se sent, nous, avec nos misérables retraites, livrés à la merci d’un marché sans foi ni loi », fulmine un père de famille déambulant entre les étals sans oser mettre sa main sur un quelconque produit, « de crainte de se brûler », selon sa propre expression. « Il va falloir tenir bon, par des achats limités et ciblés, jusqu’à la 2e semaine du Ramadhan, et attendre où il y aura un reflux des, qui vont reprendre leur hausse durant la semaine d’avant l’Aïd », nous confie-t-il en citoyen expérimenté par des années de dure existence.
Mohand Meghellet