«Non M. le wali, vous n’avez pas inauguré une salle de soins à Tala Mahriz»

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L’inauguration de la supposée salle de soins de la localité de Tala Mahriz, dans la commune d’Irdjen, prévue pour le 5 juillet dernier dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie, n’a finalement pas eu lieu contrairement à ce qui a été annoncé au programme diffusé par le cabinet du wali à l’occasion. C’est le président de l’association du village de ladite localité Kared Boussad, qui s’est déplacé à notre rédaction pour démentir l’information diffusée à ce moment là sur le site de la première administration locale : «C’est faux, il n’y a jamais eu d’inauguration. Ni le 5 juillet, ni un autre jour. Tout ce qui a été dit est faux. Les travaux de réalisation de cette salle de soins ont débuté en 2001, et maintenant certes, la structure est enfin réceptionnée, mais elle ne peut être ouverte pour cause de non-conformité nous a-t-on avancé à chaque fois». «La structure a été jugée non conforme par le directeur de la santé et de la population de Tizi-ouzou», explique notre interlocuteur. Ce avoue l’importance d’une telle réalisation, pour asseoir une politique de santé de proximité et pour que les citoyens de Tala Mahriz ne soient plus obligés de se déplacer à chaque fois au chef-lieu communal sis à 7 km. «Les citoyens qui se sentent marginalisés et privés des services de cette structure ne demandent que la mise en service de cette dernière», déclarera-t-il. Du côté de la direction de la santé et de la population de Tizi-ouzou, la non conformité de l’établissement nous sera confirmée. En effet, et selon M. Salmi, chef de service au niveau de la direction, assurant par la même occasion l’intérim du directeur, «la soi-disant salle de soins n’est constituée en réalité que de deux salles reliées par un couloir, le tout situé au deuxième étage d’un immeuble qui abrite également l’agence postale». Notre interlocuteur précisera que «le directeur de la santé a lui-même visité les lieux. Il a, de ce fait, constaté de visu, la non-conformité de cette salle de soins aux normes requises par la circulaire ministérielle n°22 qui date du 15 juillet 2007. Cette dernière porte sur la nomenclature des salles de soins et les normes de réalisation de ces dernières.» D’après le chef de service, les normes requises sont notamment : «la possibilité d’exercice de plusieurs activités de médecine (urgence, pédiatrie, …), en plus de la disponibilité de deux habitations pour le médecin et l’infirmier en fonction dans la structure pour qu’ils y pratiquent leur mission en permanence». Ainsi, confirmera-t-il : «Un espace en sur élévation avec deux pièces, comme unique structure, ne peut faire office de salle de soins, où le citoyens doit être soigné dans la plus grande sécurité et dans les meilleures conditions». Il expliquera par la même occasion que «ce genre de réalisation est à la charge des APC dans le cadre des PCD, et nous, nous ne faisons que les mettre en exploitation, une fois leur conformité assurée», ajoutant que «nous sommes à l’écoute de toute proposition et suggestion des autorités locales, voulant se rapprocher de nous, pour la mise en conformité de cette structure». Au-delà des dires des uns et des autres, il y’a lieu de signaler cette grave défaillance relevée à tous les nouveaux des responsables qui ont eu à intervenir dans la construction de la bâtisse. Y’a-t-il eu étude ? Y’a-t-il eu un plan d’architecture établi ? Y’a-t-il eu suivi des travaux ? Comment ne s’est t-on pas rendu compte de la non-conformité de la structure durant tout le temps qu’ont duré les travaux ? Depuis 2001 Ya Boreb ! Et si la direction de la santé l’a trouvé non conforme pourquoi l’avoir communiqué au cabinet du wali pour l’intégrer dans le programme des inaugurations prévues, puisque celle ci ne risquait pas d’avoir lieu ?

T. Ch.

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