La marche des gardes communaux empêchée

Partager

Un impressionnant dispositif sécuritaire a été dépêché jeudi dernier, pour empêcher la marche des agents de la garde communale, qui étaient venus de différentes wilayas du pays afin de gagner la capitale, à pied, par l’autoroute Blida-Alger. Il faut dire que cette énième action de protestation a engendré la perturbation du trafic routier, durant plus de deux heures, sur l’autoroute Blida-Alger, où il a été constaté une forte présence des forces de sécurité et de la Gendarmerie nationale, à hauteur notamment de Boufarik et de Baba Ali, et de la Police, devant la caserne de la garde communale, située à la cité du 13 mai dans la ville de Blida. Toutefois, les gardes communaux ont été bloqués, au niveau de la ville de Boufarik, par les forces anti-meutes des éléments de la Gendarmerie nationale, qui ont dispersé les marcheurs. Les gardes communaux n’ont pas tenté de franchir les barrages dressés par la Gendarmerie nationale comme ils l’avaient fait, lors de leur dernière marche du 9 juillet dernier, avec les forces antiémeute à Birkhadem, et ce, vu le dispositif sécuritaire mis en place. Devant leur incapacité de rejoindre la capitale, les gardes communaux ont installé un campement au niveau d’un champ mitoyen au marché de gros de Boufarik, où ils promettent de passer le mois sacré du Ramadhan, dans le cas où leurs revendications ne seraient pas satisfaites. En outre des agents de la Protection civile ont été également dépêchés sur place pour assister des protestataires, exténués par la marche harassante d’une dizaine de kilomètres sous un soleil du plomb. Lors de ce rassemblement, un garde communal souffrant d’une maladie chronique a été évacué vers l’hôpital de Boufarik, alors que deux autres protestataires ont été assistés sur place. Les gardes communaux veulent, à travers cette action, demander « la concrétisation des promesses faites par le ministère de l’Intérieur et la satisfaction de leurs revendications ». A rappeler que la plate-forme de revendications des gardes communaux tourne autour de « la revalorisation de leur organisme en tant que corps armé le versement des primes des heures supplémentaires et l’élaboration des attestations prouvant leur engagement dans la lutte antiterroriste ». Outres ces revendications, les gardes communaux revendiquent « la prise en charge des familles des agents victimes du terrorisme, pour les faire bénéficier des aides dans le cadre de l’habitat rural ».

L.O. CH

Partager