Assif Iwakouren submergé d’ordures

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Ceux qui ont la nostalgie de la décharge d’oued Smar peuvent venir admirer les monticules répugnants et nauséabonds d’Assif Iwakouren, dont le lit de l’oued est entouré à perte de vue.

Il serait difficile d’admettre que ce sont les seules agglomérations limitrophes, Raffour et Zouzamen, qui peuvent produire de telles quantités de déchets. De plus, des équipes d’éboueurs font des rotations plus au moins régulières au niveau de ces deux localités procédant à la collecte d’ordures et les déposant au niveau de la décharge communale à proximité de la base chinoise, en bordure d’Assif N’Sahel. A moins que ces équipes ne trichent et ne contribuent aux déversements d’ordures à Assif Iwakouren, la provenance de ces impressionnants tas de déchets est à chercher ailleurs. Les quelques opérations sporadiques de nettoyage des lieux, organisées soit par l’APC soit par des actions de volontariat par les citoyens de Raffour, qui ont le plus à souffrir de la proximité de ces immondices, n’ont été d’aucun secours. Bien au contraire, la quantité des déversements, après chaque opération, est doublée. C’est à croire qu’on le fait exprès pour décourager ceux qui veulent assainir ces lieux. Sur un autre volet, il y a lieu de souligner que l’APC n’a pas fait de grands efforts pour mettre le holà se cachant derrière l’argument de l’appartenance du terrain à des particuliers et qu’il revient aux propriétaires d’interdire l’accès à ceux qui déversent leurs ordures. Et si les propriétaires ont émigré ou résident hors région ? Est-ce que l’on continuerait à fermer les yeux sur cette catastrophe écologique avec les retombées, sanitaires et écologiques que l’on sait? Une incroyable négligence qui doit faire réagir les autorités, et à l’échelle supérieure puisque rien ne semble faire bouger les responsables locaux, ni les rapports des services d’hygiène et de prévention, encore moins les mouvements de protestation de la population. Rappelons qu’en début de la saison estivale, l’on a essayé de se débarrasser de ces embarrassants déchets en y mettant le feu. Résultat, ce feu a débordé et a failli engendrer d’importants dégâts, comme en témoigne cette dizaine d’oliviers calcinés. Sans la prompt intervention des pompiers, aidés par de nombreux citoyens, le feu aurait pris dans un champ de plusieurs hectares de blé arrivé à maturité à moins de 20m du dernier pâté de maisons du coté nord de Raffour et à moins de 100m des cuves d’essence d’une station service. Dans tout pays soucieux de la santé et de la sécurité de sa population, il y a bien longtemps que ces lieux auraient été clôturés, 100m de vulgaire grillage auraient largement suffi. A quoi doit-on s’attendre quand des énergumènes, démunis de tout civisme, continuent à déverser leurs saletés en ces lieux, en toute impunité et depuis des années, alors qu’il suffirait de mettre l’endroit sous surveillance, 24h seulement, pour en épingler quelques uns et faire en sorte à ce qu’ils ne recommencent plus. D’autant plus que nos législateurs ont mis en place une batterie de lois pour combattre ce genre de fléaux. Mais que l’on ne se fasse pas trop d’illusions, il est à parier que personne ne lèverait le petit doigt, en cette période de pré campagne électorale. Quand au peuple, il peut bien attendre, lui, il n’y a pas le feu. Enfin, juste celui qui déborde cette décharge menaçant à de paisibles citoyens et les indisposant par cette fumée ocre dont les répercutions sur les asthmatiques, les personnes âgées et les nourrissons ne sont plus à souligner. A noter que ce lieu est en bordure de l’un des plus importants axes routiers de l’Est du pays, la RN26, et qu’il constitue un tableau des plus lamentables et des moins honorables pour les gestionnaires de la localité.

Oulaid Soualah

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