La colère est grande chez les habitants de Aïn-Mergoum, dans la commune de Maouaklane (Sétif) qui ont procédé dans la journée d’hier à la fermeture la RN 75, qui relie Béjaïa à Sétif via le village sus-cité.Les contestataires, en majorité des écoliers ont brûlé des pneus et jeté des pierres sur la chaussée, à l’entrée est d’une bourgade, distante de 52 km du chef-lieu de wilaya.Ce qui a d’ailleurs contraint des usagers de cet axe routier d’emprunter des pistes et des routes carrossables afin de contourner le lieu de la protestation.Les nerfs à fleur de peau, ces jeunes manifestants, une centaine n’ont toléré aucun passage et même la présence de la gendarmerie et les autorités locales CP/APC, chef de daïra ne les a pas dissuadés à mettre fin à leur action.Selon un habitant de cette localité, l’état de cette route (RN 75) est à l’origine de la contestation qui, selon lui ne cesse de causer des accidents et dont les victimes sont souvent des écoliers.“En fin de semaine passée, Un J9 qui assure le ramassage scolaire de nos élèves a fait l’objet d’un dérapage, ce qui a provoqué des blessures chez six (06) écoliers dont deux sont dans un état grave”, a déclaré notre interlocuteur tout en affirmant de surcroît qu’un accident similaire a coûté la vie à quatre (4) élèves, et blessant une dizaine d’autres, l’année scolaire écoulée.Si l’accident de la semaine dernière, est la goutte qui a fait déborder le vase, la malvie des habitants de Aïn Mergoum et plus précisément les scolarisés est à son extrême, selon les propos recueillis auprès d’un autre citoyen qui nous a déclaré que l’action d’hier est la quatrième. “Les autorités n’ont jamais tenu leur promesses, elles interviennent pour calmer les esprits au moment de la colère, puis elles finissent par tout oublier”.Aujourd’hui, dira cet habitant, “nos écoliers ont juré qu’ils feront entendre leur cri aux plus hautes autorités.”Il est vrai que les élèves de cette bourgade vivent une véritable galère en effectuant quotidiennement la navette de quelque dix kilomètres, pour joindre le CEM Maouaklane.Au niveau de ce chef-lieu communal, il existe deux établissements de l’enseignement moyen, alors que la majorité des collégiens vient des autres villages dont Zouaoua et Aïn Mergoum.Les protestataires revendiquent aujourd’hui la réfection de la RN 75, complètement délabrée et la construction à l’avenir d’un CEM dans cette région, car si la situation persiste encore, c’est la scolarité de ces innocents, surtout des filles qui est menacée, comme l’ont fait déjà plusieurs parents contre leur gré.
N. Touati
