Par M. O. Benmokhtar :
L’environnement va de plus en plus mal en Kabylie . Le constat a été fait depuis déjà belle lurette, mais rien ne semble être fait, du moins concrètement, pour sauver les meubles. Décharges sauvages jonchant même les routes et égouts à ciel ouvert font partie du décor de « la petite suisse ». La situation s’empire même au niveau des villes, à l’image de Draâ Ben Khedda, Tadmaït, Souk El Tenine, Maâtkas, pour ne citer que celles-ci. Ces localités, chefs-lieux de commune et de daïras pour certaines, ne diffèrent désormais plus des villages et autres hameaux. Parfois, il est beaucoup plus agréable de vivre dans un village que dans ces « cités dortoirs ». Des cités, lesquelles au lieu d’offrir des espaces pour leurs jeunes, notamment en matière de loisirs, les répugne de par son environnement. En plus des ordures ménagères qui n’agacent plus, du fait qu’elles sont devenues familières, les citoyens doivent faire face aux trottoirs squattés, aux chaussées éfoncées, à la poussière en été et à la boue en hiver…en attendant l’aménagement urbain de leur ville. En fait, ces habitants n’ont que ça pour se consoler… rêver et encore rêver, en imaginant des ruelles aménagées, des trottoirs revêtus… une ville embellie, en somme, en tenant compte de l’image annoncée par les pouvoirs publics via généralement les élus locaux. A vrai dire, l’ensemble des localités et des villes de la wilaya de Tizi-Ouzou ont bénéficié d’un projet d’aménagement urbain, mais sur… papier seulement. Rares sont, toutefois, les villes qui ont refait leurs toilettes, au grand dam de la population qui n’a de choix que de songer à un cadre de vie meilleur. Ne dit-on pas qu’à toute chose malheur est bon ? Et bien cela se vérifie en kabylie. En effet, l’exode rural s’est estompé grâce à cette situation.
M.O.B
